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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 09:27
Les deux Pussy Riot en route vers des camps difficiles et éloignés de Moscou

Le Monde.fr avec AFP | 22.10.2012 à 16h23

Les deux jeunes femmes du groupe Pussy Riot, condamnées à deux ans de camp pour une prière anti-Poutine dans une cathédrale, sont en route vers des camps éloignés de Moscou, à la réputation difficile, dans les régions de Perm et de Mordovie, a indiqué lundi 22 octobre leur avocate. "Des proches sont venus leur apporter des provisions et ils ont appris que Nadejda Tolokonnikova avait été envoyée en Mordovie [500 kilomètres à l'est de Moscou, NDLR] et Maria Alekhina dans la région de Perm [Oural, environ 1 400 kilomètres à l'est de Moscou, NDLR]", a déclaré l'avocate Violetta Volkova, précisant que leur départ avait eu lieu samedi.

Les jeunes femmes sont encore en route, a-t-elle ajouté, expliquant que les transferts en train vers les camps pouvaient parfois prendre jusqu'à un mois. L'avocate n'a cependant pas précisé dans quelles colonies pénitentiaires allaient être envoyées les jeunes femmes. Aucune confirmation officielle n'a par ailleurs été donnée par les services d'application des peines des régions de Perm et de Mordovie.

 

 "CE SONT LES CAMPS LES PLUS CRUELS" 

Tolokonnikova, 22 ans, et Alekhina, 24 ans, toutes deux mères de famille, respectivement d'une fille de 4 ans et d'un garçon de 5 ans, ainsi qu'une troisième membre du groupe avaient été condamnées en août à deux ans de camp pour "hooliganisme" et "incitation à la haine religieuse" après avoir chanté en février une "prière punk" contre le président russe Vladimir Poutine dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou.

 


L'annonce du transfert des jeunes femmes vers leur lieu de détention a provoqué un vif émoi parmi leurs partisans, nombre d'entre eux dénonçant les mauvaises conditions de détention dans ces régions, qui abritaient déjà des camps du goulag durant l'époque soviétique. "Nadia Tolokonnikova est en route vers la Mordovie. Dans le camp de l'enfer", a ainsi écrit sur Twitter le groupe d'art contestataire Voïna ("guerre"), dont est issue la jeune femme.

"Pour Macha Alekhina, un camp hyper éloigné de Moscou a été choisi", a renchéri ce groupe connu notamment pour avoir dessiné en 2011 un gigantesque phallus sur un pont levant en face du siège du Service fédéral de sécurité (FSB, ex-KGB) à Saint-Pétersbourg. "Ce sont les camps les plus cruels parmi toutes les options possibles", a renchéri le groupe Pussy Riot sur Twitter.

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 09:19
170 millions d'euros d'aide aux départements en difficulté

Jean-Marc Ayrault annonce que ce fonds spécifique sera mis en place début 2013.

Jean-Marc Ayrault a annoncé lundi le déblocage d’une aide exceptionnelle de 170 millions d’euros destinée à la trentaine de départements confrontés aux difficultés financières les plus lourdes, en raison de la charge des aides sociales qu’ils doivent verser.

 

«L’Etat mettra en place dès début 2013 un fonds spécifique de 170 millions d’euros pour mieux soutenir le financement des missions de solidarité» des conseils généraux, selon une déclaration conjointe du Premier ministre et du président de l’Assemblée des départements de France (ADF) Claudy Lebreton, publiée à l’issue de deux heures de réunion à l’Elysée autour de François Hollande. «Ce fonds sera mobilisé en faveur des départements les plus exposés à des tensions financières», ajoute le texte.

 

D’autre part, l’Etat «s’engage à créer les conditions de mise en place, à compter de 2014, de ressources pérennes et suffisantes» pour financer les allocations de solidarité (RSA, autonomie des personnes âgées, handicap) versées par tous les départements.

 

Par ailleurs les départements «s’engagent à favoriser le recrutement de 7 000 emplois d’avenir dès 2013 au sein de leurs services» dans divers secteurs notamment «l'économie sociale et solidaire» et «les espaces naturels». Et ils«s’engagent à augmenter de 20% le nombre de jeunes accueillis dans leurs services en contrats d’apprentissage et en contrats aidés», est-il encore souligné.

 

Il y a un mois, lors d’un congrès de l’ADF à Metz, Claudy Lebreton (PS) avait demandé que soit reconduit de «façon exceptionnelle» le fonds d’urgence créé sous le gouvernement Fillon pour permettre à certains départements de continuer à verser les aides sociales. Il avait réclamé une enveloppe de 400 millions d’euros.

Le gouvernement avait déjà évalué à une trentaine environ le nombre de départements confrontés aux difficultés financières les plus lourdes.

 

Liberation.fr, mardi 23 octobre 2012

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 11:01
27.000 personnes ont demandé à bénéficier du retour partiel à la retraite à 60 ans

Le retour partiel du départ en retraite à 60 ans pour les personnes ayant travaillé avant 20 ans et disposant des années de cotisation requises a été décidé en juin par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Il entre en vigueur le 1er novembre 2012.

AFP
AFP

Le retour partiel de la retraite à 60 ans entre en vigueur le 1er novembre. Et 27.000 personnes ont d'ores et déjà déposées un dossier pour pouvoir en bénéficier. « Fin septembre, 27.000 demandes avaient été adressées à la Caisse nationale d'assurance vieillesse, dont 80% ont obtenu une réponse positive », explique Marisol Touraine, la ministre des Affaires sociales, dans un entretien au « Figaro ». Elle ajoute que « ces chiffres sont conformes » aux prévisions du gouvernement.

La possibilité donnée aux personnes ayant commencé à travailler à 18 ou 19 ans et ayant cotisé 41,5 ans de cotisations (166 trimestres pour ceux nés en 1955, un peu moins pour ceux nés avant) de partir à la retraite 60 ans à taux plein, sans attendre les 62 ans prévus par la réforme de Nicolas Sarkozy en 2010, est l'une des premières mesures prises par le gouvernement de Jean-Marc Ayrault en juin dernier. Un bonus a été accordé aux mères de famille et aux chômeurs.

Environ 110.000 personnes seraient concernées par cette mesure dès 2013, selon le gouvernement.

 

LesEchos.fr, mardi 2 octobre 2012

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 13:55
Lausanne, capitale du féminisme durant cinq jours
SAMEDI 01 SEPTEMBRE 2012, LeCourrier.ch
Patricia Hill Collins, professeure à l’université du Maryland, a donné la conférence d’ouverture à Lausanne. Elle a consacré un ouvrage à «La construction sociale de la pensée féministe noire».
SNR

 

COLLOQUE • L’université de Lausanne accueille jusqu’à dimanche près de 600 participants au 6e Congrès international des recherches féministes francophones.

 

Un mastodonte des études genre réunit, jusqu’à dimanche, près de 600 personnes à l’université de Lausanne. Sous l’intitulé «Imbrication des rapports de pouvoir: discriminations et privilèges de genre, de race, de classe, de sexualité», cette 6e édition du Congrès international des recherches féministes francophones comptabilise, sur cinq jours, pas moins de 8 conférences plénières, 26 ateliers et 10 tables rondes thématiques. Des centaines de contributions recouvrent une indescriptible variété d’axes de réflexions et de questionnements interdisciplinaires1.
L’objectif déclaré de la
manifestation est l’échange, le débat et la réunion de scientifiques avec des militants d’Europe, du Canada, d’Afrique du nord et d’Afrique subsaharienne.

 

Un héritage américain
En sciences sociales, la question de la porosité entre militantismes et méthodes scientifiques se pose amplement. Le débat est particulièrement vif concernant les études genre. Leurs détracteurs ont cherché à discréditer leur portée scientifique du fait de leur affiliation directe aux mobilisations féministes. Du côté des études genre, ce lien est valorisé et assumé. A plus d’un titre, ce colloque le rappelle et le revendique.
En conférence plénière d’ouverture, Patricia Hill Collins, professeure au Département de sociologie de l’université du Maryland, a donné le ton. Elle a retracé le processus d’émergence des études genre aux Etats-Unis, précisant que des similarités se retrouvent dans d’autres sociétés.


Entre les années 1960 et 1990, les milieux activistes ont pris conscience du caractère parcellaire et de la portée limitée de leur mobilisation. Chacun pouvait se reconnaître simultanément dans différents types de mouvements: contre la guerre et/ou les discriminations de sexe, de race, de classe, etc. Cet effet de prisme ne permettait pas d’appréhender et de penser la justice sociale avec une vision d’ensemble.


A cela s’ajoutait un manque de savoirs, puisque les énergies étaient focalisées sur l’action, rappelle Patricia Hill Collins. Des pressions se sont concentrées alors contre les universités, afin d’introduire des changements sur les sujets d’étude autant que dans les cursus. Progressivement, les milieux académiques ont intégré les messages. De nouvelles catégories sociales se sont reconnues dans les études supérieures, les ont intégrées, introduisant les sensibilités et les questionnements des mouvements sociaux. Les gender studies ont émergé dans ce contexte.
Dès lors, les luttes se sont
redéployées sur les campus.
Contraintes par les financements privés, les universités se sont ensuite repliées sur elles-mêmes, se berçant de la double illusion qu’elles étaient l’unique source de production des savoirs, d’une part, et qu’elles étaient capables d’intégrer de nouvelles populations, d’autre part.


Cette illusion de l’inclusion a été renforcée par l’institution des quotas de femmes ou de Noirs, dont les profils se fondent, désormais, dans le moule dominant et ne sont plus rattachés aux militantismes. Les discours qui en résultent sont décontextualisés: ils ne sont plus nourris par les pratiques.
Patricia Hill Collins, théoricienne de «la pensée féministe noire», se réjouit que le congrès de Lausanne vise à redonner sens aux discours en les centrant sur les perspectives de transformation sociale.

La recherche,


un acte militant
Abondant dans ce sens, Christine Delphy, directrice de recherche au CNRS et corédactrice des Nouvelles questions féministes, affirme que «la science n’est pas neutre, mais impliquée dans la cité. Le reconnaître est de l’honnêteté intellectuelle.» La chercheuse française revendique l’héritage étasunien et l’engagement féministe des études genre. Elle les définit comme «défrichant l’oppression des femmes qui était, et continue, d’être niée».
Poursuivre à contrer les approches essentialistes et naturalistes qui considèrent les catégories homme, femme ou race, comme naturelle est indispensable.


Une démarche constructiviste permet de questionner la construction sociale des sexes et des races. En ce sens, la chercheuse prône les approches théoriques communes et la considération du genre et de la race comme «des systèmes globaux qui innervent l’ensemble de la réalité sociale, contribuant à former la structure de nos sociétés».
Ce dernier objectif est à l’origine des Congrès internationaux des recherches féministes francophones. Le premier a été organisé sous l’égide de la professeure Huguette Dagenais, de l’université Laval de Québec. Au Canada, les études féministes sont alors fortement implantées et des formes de résistance, passant par l’usage du français, sont rôdées. En 1996, afin d’accroître la légitimité des études genre, ce congrès visait à imposer un pôle interdisciplinaire.
L’imbrication est toujours d’actualité avec le congrès organisé par le Centre en études genre de l’université de Lausanne et le Laboratoire interuniversitaire en études genre de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale. Leurs recherches, explique Patricia Roux, professeure associée et membre du comité d’organisation du colloque lausannois, croisent les questionnements sur les différentes appartenances sociales dans l’analyse des rapports de pouvoir.

 

Désaccord manifeste
Mercredi, des protestations et tractages ont eu lieu au sein du Congrès. Ils visaient à dénoncer différents éléments qui ont heurté le sens de la justice sociale des militantes (coût élevé de la participation, inutilité de la dépense d’une croisière sur le lac ou clôture du monde académique sur lui-même).


C’est surtout la présence des politiques qui était la cible de la grogne. Anne-Catherine Lyon, cheffe du Département vaudois de la formation, de la jeunesse et de la culture, s’est vu reprocher son laxisme dans l’affaire de harcèlement sexuel. Elle a dû prononcer son discours alors que des manifestantes brandissaient les tracs du syndicat SUD dans son dos. Quant à Jacqueline De Quattro, cheffe du Département de la sécurité et de l’environnement, elle a été contrainte de quitter l’assemblée, avant le terme de son allocution. Les activistes n’ont pas admis que celle qu’elles considèrent responsable d’une politique «sexiste» et «limitative du droit d’asile» puisse s’exprimer dans un lieu dont, par ailleurs, elles partagent largement les valeurs, tant scientifiques que militantes. I

1Programme du congrès: www3.unil.ch/wpmu/rff2012/

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4 septembre 2012 2 04 /09 /septembre /2012 09:01

Midi-Pyrénées : la région met la main au porte-monnaie pour les lycéens

 

RENTREE. La région Midi-Pyrénées met en place cette rentrée une Carte Jeune pour ses 130.000 lycéens et apprentis, regroupant sur une carte à puce nominative toutes les aides régionales, dont certaines sous conditions de ressources, a indiqué lundi le président de Région, Martin Malvy (PS).
Plusieurs régions proposent déjà une carte d'avantages pour les lycéens, mais la Carte Jeune de Midi-Pyrénées est "la première à proposer des aides calculées selon les ressources", a précisé M. Malvy, lors d'une conférence de presse à Toulouse.
Ce porte-monnaie électronique  regroupe sur un même support les aides déjà existantes: le Chéquier lecture, la bourse régionale de Premier Equipement (lycées professionnels) et l'Ordi'Lib (aide de la Région à l'achat d'ordinateur).
Elle comprend aussi deux nouvelles aides de la Région: le chèque sport, pour l'achat d’une licence sportive, et les "Bons plans", pour "permettre l'accès aux évènements sportifs et culturels à tarif réduit", a expliqué le président du conseil régional.


80.000 cartes ont déjà été commandées et 54.000 livrées depuis le 15 juin, indique la Région qui financé à hauteur de 16 millions d’euros  cette carte jeune. Ses utilisateurs  peuvent la réclamer jusqu'au 31 janvier prochain.
Les cartes portent l'identité et la photo du lycéen. Protégées contre le vol par un code secret, elles sont valables jusqu'au baccalauréat et une trentaine des 241 lycées de la région l'acceptent dès maintenant à l'entrée des restaurants scolaires.

LibeTse avec AFP, 3 septembre 2012

 

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 15:36

Expulsion du crea en cours / besoin de monde/ URGENT

 
CREA: Collectif pour la Réquisition, l'entraide et l'autogestion
CSA: Centre Social Autogéré

C’est quoi ce raffut ?

C’est le bruit des bottes qui viennent écraser les espaces de liberté qui suffoquaient déjà.

 

C’est l’expulsion maintenant et manu militari par la justice et son bras armé, la police, du CREA-CSA au 70 allée des demoiselles à Toulouse (31). Pour 40 personnes, dont 15 gamins, c’est : « plus de maison, plus de toit, ce soir démerde toi ! ».

 

Depuis avril 2011, on avait fait d’un bâtiment vide, un bâtiment vivant. Le 70 allée des demoiselles c’était un vrai lieu de vie, un centre social autogéré avec des activités, des ateliers, une piscine, un lieu de rencontres, de concerts, un lieu d’organisation, de solidarité et d’entraide. Dans cet espace libéré, on s’amusait, on se cultivait, bref on vivait bien sans que ça coûte walou à personne. Sauf que lorsque l’autogestion fonctionne et coûte que dalle, pour le grand capital, c’est mal! Et ses ardents défenseurs, les pouvoirs publics, sortent l’artillerie lourde pour nous dégager.

 

Pour nous, pas question de se laisser faire, notre maison on la défend ! En barricadant notre bâtiment et en se rassemblant certes, mais aussi en interpellant la mairie, la préfecture, le ministère des affaires sociales, notre cher propriétaire, et le ministère du logement. Leurs réponses : l’expulsion. Ou l’expression du mépris le plus profond pour toute une partie de la population. Réprimer la pensée et punir l’acte, c’est la symphonie du moment.

Pour les pouvoirs publics, mieux vaut virer tout le monde ! C’est qu’ils sont pressés d’ouvrir un hypothétique centre d’hébergement pour SDF. Coût de l’opération : 500 000 euros de fonctionnement à l’année et quelques millions d’euros de travaux. Centre d’hébergement mystère dont personne n’a entendu parlé et surtout pas les principaux intéressés… Alors, un projet top secret ? Ou une pigeonnade de plus de la part d’un État qui ferme les centres d’hébergement d’urgence à tour de bras faute de budget ? On vous laisse seul⋅e juge de cette pantalonnade, en attendant, nous on en rit… jaune.

 

Parce que se faire expulser de sa maison sous des prétextes fallacieux, ce n’est pas une blague. La violence de l’État qui remet les gens à la rue et s’en lave les mains après, ce n’est pas une blague non plus. Le cynisme d’un projet d’un centre d’hébergement ici, où l’État se vante de panser la misère qu’il engendre ne nous fait pas rire du tout.

On défend notre maison, notre lieu de vie, nos choix de vie aussi face à des forces armées qui veulent nous écraser et nous faire taire. Ce bâtiment qu’on a libéré de la spéculation, dont on a rendu l’usage à toutes et tous, l’État, sa justice et ses keufs veulent nous en virer et ça te concerne aussi !


ILS NE NOUS FERONT PAS TAIRE, ON CONTINUE ! LA FORCE EST AVEC NOUS ! TOUT POUR TOUTES, POUVOIR AU PEUPLE !


Assemblée générale ce soir à 19h à la Chapelle, 36 rue Daniel Casanova, métro Compans  ou Canal du Midi.

Le CREA et des membres de la campagne Zéro personne à la rue

creatoulouse.squat.net // creatoulouse@squat.net



 


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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 10:33

 

Roms : un nouveau campement évacué

Une opération de police était en cours mardi matin à Saint-Priest, dans la banlieue lyonnaise, pour expulser environ 180 Roms qui s'y étaient installés. La préfecture a confirmé l'information, sans la commenter. Plusieurs militants d'un collectif de soutien se disent "scandalisés".


Après Evry lundi, Saint-Priest. Une opération de police était en cours mardi matin sur un terrain de la commune du Rhône pour expulser environ 180 Roms qui y étaient installés, a-t-on appris auprès de militants associatif et auprès de la préfecture. Cette dernière n'a toutefois pas souhaité faire de commentaire. De nombreux véhicules de police stationnaient aux abords de ce vaste campement de la banlieue lyonnaise, proche de l'usine Renault Trucks et du parc de Parilly. "Ces Roms se sont regroupés là depuis plusieurs mois, après avoir déjà été expulsés de droite et gauche, il y a plein d'enfants et de nouveaux nés", a expliqué Gilberte Renard, une militante d'un collectif de soutien aux enfants des squats et membre de la Ligue des droits de l'Homme (LDH).

"Pire que sous la droite"

Selon Jean-Philippe, un autre militant associatif, "il s'agit du plus gros campement" de la région. "C'est aussi un terrain privé frappé d'une mesure d'expulsion. La mairie de Saint-Priest voudrait y construire des immeubles", a-t-il ajouté, se disant "scandalisé" car ces Roms "sont cachés et ne gênent personne". "Ce qui se passe en ce moment, c'est pire que sous la droite et Sarkozy, ils ne respectent pas les promesses du candidat Hollande alors qu'ils viennent de faire une réunion interministérielle", a-t-il encore déploré. Ce dernier faisait allusion au rendez-vous de la semaine dernière, à l'issue de laquelle le gouvernement avait confirmé que les campements de Roms illégaux continueraient à être démantelés dès lors qu'il y a "une décision de justice".

 

Lundi, la police avait déjà procédé lundi à l'évacuation d'un campement, où vivait environ 70 personnes, à Evry, dans l'Essonne. "Je ne peux pas supporter, non seulement comme ministre de l'Intérieur, mais comme citoyen, comme militant de gauche, ces bidonvilles, ces baraquements, où des gens vivent dans des conditions tout à fait insupportables", avait expliqué sur Europe 1 Manuel Valls.

 

LeJDD.fr, 28 août 2012

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 10:07
 
Le « pré-recrutement » comme solution à la pénurie d’enseignants

Le gouvernement prévoit de créer dès janvier 6 000 « emplois d’avenir » au sein de l’Éducation nationale. Ce dispositif sera ouvert, sur critères sociaux, à des étudiants de licence.

 

En échange d’une rémunération, ils participeront au travail éducatif et s’engageront à passer les concours de l’enseignement.

Cette mesure doit apporter une plus grande diversité au sein du corps professoral. Elle doit aussi contribuer à enrayer ce que d’aucuns qualifient de crise des vocations.

C’était une promesse du candidat Hollande. Le pré-recrutement d’enseignants sera bientôt une réalité, avec la signature en janvier prochain de 6 000 premiers contrats et l’ajout de 6 000 postes supplémentaires aux premiers semestres 2014 et 2015. 

 

Ce nouveau dispositif s’inscrira dans le cadre plus général des « contrats d’avenir », objet d’un projet de loi qui sera présenté mardi 28 août en conseil des ministres.

Pré-recrutement ? Le mot, utilisé par facilité de langage, pourrait à tort laisser penser que les heureux élus auront l’assurance d’obtenir, au terme de leurs études, un emploi de fonctionnaire au sein de l’Éducation nationale. Ce qui, en cette période de vaches maigres, paraîtrait bien déraisonnable… 

 

En réalité, il s’agira d’octroyer à des étudiants désireux d’embrasser la profession d’enseignant un pécule mensuel d’environ 900 € (bourse comprise), pour leur permettre de financer leurs études. 

En contrepartie, ces jeunes gens de condition modeste devront s’engager à passer les concours de l’enseignement mais aussi à donner un peu de leur talent et de leur temps – plusieurs heures par semaine – au sein des établissements.

« Chargés de la surveillance, de l’aide aux devoirs ou encore de l’animation »

 « Ces jeunes ne seront jamais en situation de responsabilité devant la classe »,  précise l’entourage du ministre Vincent Peillon. « Ils seront chargés de la surveillance, de l’aide aux devoirs ou encore de l’animation d’activités péri-éducatives qui pourraient se multiplier après la réforme des rythmes scolaires. Leurs tâches seront essentiellement éducatives mais on pourrait imaginer, notamment lorsque ces pré-recrutés seront en première année de master, qu’ils aident l’enseignant à préparer une séquence de classe » , indique-t-on.

 

Vincent Peillon a réussi à convaincre Matignon de faire démarrer les pré-recrutements dès la deuxième année de licence, et non à partir de la troisième année, voire du master. 

Une victoire pour le ministre de l’éducation. Une indication, aussi, de ce que pourrait devenir le système de formation, promis à une profonde réforme au terme de l’actuelle concertation sur l’école : les contrats d’avenir étant prévus pour une durée de trois ans, il serait logique qu’à l’avenir les concours de l’enseignement se tiennent à la fin de la première année de master, et non, comme c’est le cas aujourd’hui, en début de deuxième année.

« La mixité sociale est essentielle »

Une chose est sûre, dans ce qui se rapproche d’une mesure de discrimination positive, ce pré-recrutement s’adressera à des étudiants boursiers issus « en priorité »  des zones urbaines sensibles. « La mixité sociale est essentielle » , approuve Christian Chevalier, le secrétaire général du SE-Uunsa. « Le corps enseignant doit ressembler à la population scolaire » , soutient-il.

 

Ce syndicaliste est d’autant plus convaincu de la pertinence de cette « mesure de solidarité » qu’« en repoussant d’un an l’entrée dans le métier, tout en supprimant l’année de stage rémunérée à l’issue du concours, la réforme de la masterisation a pu, à partir de 2010, dissuader les étudiants d’origine modeste de s’engager dans la voie du professorat ».

 

Ce pré-recrutement doit aussi contribuer à lutter contre la pénurie d’enseignants. Aussi le critère social ne sera-t-il pas le seul à entrer en ligne de compte. « Les futurs postes seront affectés aux zones géographiques et aux disciplines qui manquent le plus de professeurs », confie l’entourage du ministre.

Manque de candidats

L’enjeu est capital. Entre 2005 et 2012, le nombre d’inscrits au concours est passé de 136 000 à 69 000. Résultat : en cette rentrée, tous les postes ne seront pas pourvus, faute de candidats en nombre suffisant. 

Plus de 700 postes sont en effet restés vacants au Capes externe (enseignants du second degré). Certaines matières sont particulièrement touchées, à commencer par les mathématiques, où un tiers des recrutements prévus ne peuvent avoir lieu. Même chose en lettres classiques, où 75 personnes ont été admises pour 170 postes.

En cause, notamment, le déficit d’image dont pâtit le métier et un salaire peu attrayant malgré l’élévation du niveau de compétences. En début de carrière, les enseignants français sont ainsi payés 25 % de moins en moyenne que leurs collègues des autres pays de l’OCDE. 

60 000 emplois supplémentaires sur cinq ans

Pour autant, Vincent Peillon, en déplacement à Créteil, a appelé lundi à ne pas confondre « crise du recrutement » et « crise des vocations ». Alors que son gouvernement prévoit sur cinq ans la création de 60 000 emplois supplémentaires, le ministre a annoncé une nette augmentation du nombre de postes ouverts aux prochains concours : 22 000 à pourvoir pour la rentrée 2013, contre 11 600 cette année.

 

La création des « emplois d’avenir professeurs » soulève en tout cas d’autres questions, comme la prise en compte de l’expérience des pré-recrutés au moment du concours. 

« Il faudrait, au moment des oraux, pouvoir les interroger sur leur pratique professionnelle plutôt que sur une simple étude de cas soumise par le jury », plaide Patrick Demougin, le président de la Conférence des directeurs d’IUFM. Au ministère, on affirme pour l’heure que « ces candidats passeront strictement le même concours que les autres ».

 

DENIS PEIRON, La-Croix.com, 27 août 2012

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 09:26
22 000 postes de professeurs vont être ouverts au prochain concours externe
27 août 2012 à 10:35 (Mis à jour: 11:44)Liberation.fr

Une formation continue va être proposée aux professeurs «sacrifiés» sous Sarkozy, indique Vincent Peillon.

Le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon a annoncé lundi que 22 000 postes seraient ouverts au prochain concours des professeurs, lors de l’accueil des professeurs stagiaires du second degré de l’académie de Créteil.

Ces postes ouverts au concours externe, pour entrée en fonction à la rentrée 2013, concernent le primaire et le secondaire, dans le public comme dans le privé sous contrat et permettront de remplacer tous les enseignants partant à la retraite, a-t-on précisé dans l’entourage du ministre.

 

French Education Minister Vincent Peillon attends the French Socialist Party's summer meeting in La Rochelle, western France, August 24, 2012. REUTERS/Stephane Mahe (FRANCE - Tags: POLITICS EDUCATION)

 

«Il est fini le temps» où on ne renouvelait pas un poste de professeur sur deux partant à la retraite, a fait valoir Vincent Peillon (photo Stéphane Mahe. Reuters), en référence à la politique du précédent gouvernement. «L’Education nationale vient de vivre une véritable saignée», a-t-il déploré.

 

François Hollande a promis de créer 60 000 postes dans l’Education nationale au cours de son quinquennat.

En attendant la remise sur pied d’une formation initiale des professeurs, quasiment supprimée sous le gouvernement précédent, les nouveaux professeurs vont bénéficier cette année d’une décharge de trois heures de cours par semaine afin de pouvoir avoir une journée de formation hebdomadaire.

«Ne pas confondre crise de vocations et crise des recrutements»

«Si quelqu’un pense que c’est insuffisant, c’est bien moi», a souligné le ministre.

«Il y a en France des tas d'étudiants qui aspirent à devenir professeur», mais des responsables politiques «qui n’ont pas su leur tendre la main» et qui ont «transformé l’entrée dans le métier avec la réforme de la mastérisation», avec le relèvement du niveau de recrutement de Bac + 3 à Bac + 5, des études plus longues donc plus difficiles à financer.

«Il ne faut pas confondre la crise de vocations et la crise des recrutements», a-t-il insisté. «On leur a rendu les choses tellement plus difficile», a-t-il regretté. «Il est entendu que le métier va changer, que le regard sur le métier va changer», a-t-il assuré.

 

«Le temps où l’on peut s’attaquer aux enseignants, mépriser les transmissions du savoir, l’enseignement de "La Princesse de Clèves" (...), ce temps-là, c’est fini».

Une formation continue pour les professeurs «sacrifiés»

Le ministre de l’Education nationale a également affirmé qu’une formation continue serait proposée dans les années qui viennent aux professeurs «sacrifiés» qui n’avaient eu aucune formation du fait de la réforme de la formation mise en place par la droite.

 

«Il y a trois générations sacrifiées», depuis la «masterisation» de 2010 qui a supprimé l’année de stage et mis les nouveaux enseignants devant des élèves sans formation pédagogique, a dit le ministre.

Ces enseignants «n’ont eu aucune formation (ils) ont été jetés immédiatement sur le terrain, souvent dans les conditions les plus difficiles, avec les classes les plus difficiles, parfois sur plusieurs établissements. J’ai interdit que cela ait lieu cette année», a-t-il ajouté.

 

«Alors nous mettrons aussi en place une formation continue pour que ces trois générations qui n’ont pas eu ce à quoi elles avaient droit aient dans les années qui viennent un rattrapage», a promis le ministre.

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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 13:45
PSA: Opposition au projet de transfert de la 508 en Allemagne

Créé le 13/08/2012 à 16h37 -- Mis à jour le 13/08/2012 à 16h43 20Minutes.fr

AUTOMOBILE - Il a été évoqué samedi par le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ)...

La CGT de PSA Rennes-La Janais a affirmé lundi dans un communiqué son opposition à un éventuel transfert de la fabrication de la Peugeot 508 vers l'Allemagne, évoqué samedi par le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ).

 

«L'arrêt de la 508 à Rennes serait un nouveau coup porté aux salariés de ce site, déjà impactés par un plan social prévoyant 1.400 licenciements économiques» sur 5.600, souligne la CGT. «Rennes doit conserver la fabrication de la 508 et la direction doit dès à présent assurer une activité industrielle après la C5», insiste-t-on également. «Après le gel du projet X8 qui devait remplacer la C5 à Rennes La Janais, les annonces de la presse allemande font l'effet d'une douche froide, en confirmant que la direction de PSA ne veut pas non plus produire en France une partie des moyens et gros modèles (segments C et D) et qu'elle préfère pouvoir y associer l'image de marque made in Germany», poursuit la CGT.

 


«Des groupes de travail ont été constitués»


Le constructeur automobile français a indiqué samedi que «des groupes de travail ont été constitués. Tout ce qu'on peut lire pour l'instant, ce ne sont que des anticipations que des journalistes ou des gens extérieurs pourraient donner». «Les groupes de travail vont rendre leurs conclusions d'ici la fin de l'année. Pour l'instant, tout ce qui peut être dit ce ne sont que des présuppositions sur des options de travail», a-t-il affirmé.

 

GM et PSA ont conclu un partenariat en février en vertu duquel le géant automobile américain a notamment pris 7% du capital du constructeur français. Ce dernier vient d'annoncer la suppression de 8.000 emplois en France et la fermeture de son usine d'Aulnay-sous-Bois. Des négociations sont en cours sur le contenu de l'alliance entre les deux constructeurs. Selon le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) paru samedi, GM souhaite transférer la production de deux modèles de PSA, la DS5 et la 508, à l'usine Opel de Rüsselsheim, près de Francfort, à partir de 2015-2016. La Citroën DS5 est actuellement produite à Sochaux, la Peugeot 508 étant produite près de Rennes.

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