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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 14:48

 Iran : Sakineh Mohammadi Ashtiani exécutée dès demain ?

 

Plusieurs médias internationaux soutiennent que la justice iranienne ira de l'avant avec l'exécution d'une femme dès cette semaine, dans un dossier controversé qui a attitré l'attention du monde entier lors des derniers mois.

  

Selon plusieurs observateurs, dont ceux du Comité international contre la Lapidation, Sakineh Mohammadi Ashtiani serait en effet exécutée par pendaison dès mercredi, soit demain. Les informations à cet effet n'ont pas été confirmées par les autorités iraniennes, mais l'exécution serait toutefois imminente, puisque la Haute Cour de Justice iranienne aurait demandé il y a quelques jours une exécution rapide dans ce dossier. Habituellement, les exécutions en Iran ont lieu le mercredi.

  

Le dossier a fait couler beaucoup d'encre depuis l'été dernier, après qu'il ait été annoncé que la femme serait lapidée à mort pour adultère et complicité de meurtre. En septembre, le gouvernement iranien avait annoncé que la sentence avait été suspendue indéfiniement.

Sakineh Mohammadi Ashtiani, 43 ans, a été reconnue coupable d'avoir comploté pour le meurtre de son mari en 2005 ainsi que d'adultère, ce qui lui a valu la peine de mort. Un tollé international a cependant suivi la condamnation.

 

Lors d'un entretien avec la télévision d'État iranienne, une femme qui serait supposément Sakineh Mohammadi Ashtiani avait reconnu avoir comploté pour le meurtre de son mari en 2005. L'entretien ne revenait ni sur la condamnation à mort de la femme, ni sur les accusations d'adultère qui sont à l'origine de cette condamnation. Elle a été acquittée de l'accusation de meurtre.

L'avocat de la femme avait par la suite soutenu que sa cliente a été torturée avant que cette entrevue soit filmée dans la prison de Tabriz.

 

par Olivier Caron, BRANCHEZ-VOUS.com, mardi 2 novembre 2010

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 14:28
Le président chinois à Nice: Amnesty prévoit deux manifs
Publié le mardi 02 novembre 2010 à 12H45 

 

Le Chinois Hu Jintao en visite d'Etat en France du 4 au 6 novembre_1 Le président chinois Hu Jintao et le président Nicolas Sarkozy, le 28 avril 2010 à Pékin.  
 
Profitant de la venue du président chinois Hu Jintao en fin de semaine sur la Côte d'Azur, Amnesty International vient d'appeler à deux manifestations jeudi à Nice et vendredi à Carros pour réclamer la libération du Prix Nobel de la Paix Liu Xiaobo.

L'escapade azuréenne du président chinois Hu Jintao prévue en fin de semaine ne passe décidemment pas inaperçue... Après l'association Nice-Tibet, qui annonce un rassemblement jeudi midi place Massena, et l'appel à une grève anticipée dans l'Education vendredi, Amnesty International vient d'appeler à deux manifestations jeudi à Nice et vendredi à Carros.

L'antenne des Alpes-Maritimes de la célèbre ONG entend profiter de la rencontre Sarkozy-Jintao pour réclamer la libération de l'opposant chinois Liu Xiaobo, prix Nobel de la Paix 2010, "et plus généralement le respect des droits humains".

 

Une première manifestation est prévue jeudi, de 11 heures à midi, à Nice. D'abord annoncé au départ de la gare Thiers en direction de Massena, le parcours du défile s'est heurté, selon l'association, au refus de la préfecture des Alpes-Maritimes. Il a donc été déplacé un peu plus haut, au départ de la place Charles-de-Gaulle (ex-Libération).

Un deuxième rassemblement est annoncé le lendemain, également entre 11 heures et midi, à Carros-le-Neuf, où le président chinois devrait visiter une entreprise, vraissemblablement Schneider Electric (Schneider Automation).

 

nicematin.com

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 14:16
Élèves sans papiers: la Corse déclarée "terre sans expulsion"
Publié le mardi 02 novembre 2010 à 11H21 

 

Le RESF Corsica (Réseau éducation sans frontière) se félicite que l’assemblée de Corse ait adopté, vendredi soir une motion en faveur des élèves sans papiers et leur famille.
Le RESF Corsica (Réseau éducation sans frontière) se félicite que l’assemblée de Corse ait adopté, vendredi soir une motion en faveur des élèves sans papiers et leur famille.
Dans ce texte, porté au vote par le président Dominique Bucchini, et adopté par l’ensemble des groupes (UMP excepté) l’assemblée :
 
« - Déclare la Corse « terre sans expulsion »,
- se déclare solidaire dans les démarches de reconnaissance de la place des immigrés, y compris les sans-papiers, dans la société insulaire,
 
- s’oppose aux expulsions de jeunes majeur(e) s et de familles dont les enfants sont scolarisés, en les plaçant sous sa protection afin d’obtenir la régularisation et leur permettre la poursuite de leurs études,
- s’engage à exprimer sa solidarité au sein des établissements scolaires en vue d’obtenir leur régularisation, le cas échéant, et affirme que ses représentants prolongeront cette démarche dans les conseils d’administration où ils siègent,
 
- assure que les élèves menacés d’expulsion et/ou leurs parents obtiendront son parrainage pour les accompagner dans leurs démarches de régularisation ». La Corse devient après l’Aquitaine et l’Ile de France et avant la région Centre, prochainement), la troisième région à s’inscrire dans une vaste démarche menée par le Réseau Education Sans Frontière, « pour faire adopter, dans toutes les régions ce nouvel outil offensif de défense des sans papiers ».
 
corsematin.com
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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 14:01

Publié le 02/11/2010 08:00 - Modifié le 02/11/2010 à 08:33 | Dossier Sabine Bernède

L'inquiétante hausse du surendettement
La multiplication des offres de crédits sont autant de tentations pour des ménages déjà en difficulté financière./ Photo DDM, Sébastien Lapeyrere
La multiplication des offres de crédits sont autant de tentations pour des ménages déjà en difficulté financière./ Photo DDM, Sébastien Lapeyrere
La multiplication des offres de crédits sont autant de tentations pour des ménages déjà en difficulté financière./ Photo DDM, Sébastien Lapeyrere

INFOGRAPHIE -- Les mesures liées au surendettement de la loi Lagarde sur le crédit à la consommation, adoptée par le Parlement en juin, sont entrées en vigueur hier. Elles permettent à un ménage surendetté sur six de retrouver une situation financière un peu plus normale.

Les surendettés ont bien besoin de cette bouffée d'oxygène : ils sont de plus en plus nombreux. En Midi-Pyrénées, ils étaient 6 103 en 2006 et en 2009, le chiffre est passé à 7 884 !

« Dans les années 1980, les surendettés étaient les flambeurs, atteints du syndrome de l'écran plat », observe un banquier. Pour avoir l'impression « de faire comme tout le monde », ils vivaient au-dessus de leurs moyens, n'hésitant pas à souscrire des crédits pour s'offrir le téléviseur dernière technologie, voire se payer de luxueuses vacances. Record à Toulouse avec un homme qui avait souscrit 35 crédits différents.                                                                         

 

Mais depuis, la sociologie des surendettés a changé. Une étude réalisée par la Banque de France en 2007 montre l'apparition d'une autre population : celle des « travailleurs pauvres ». « Une proportion très importante des surendettés perçoit des revenus inférieurs ou égaux à 1 500 € par mois », souligne l'enquête.

Flambée de l'immobilier et retraités en difficulté

La flambée des cours de l'immobilier n'est pas étrangère au fait que beaucoup de ménages ne peuvent plus boucler leurs fins de mois. À Paris, Toulouse et d'autres grandes villes, les prix ont doublé ou triplé, alors que les salaires stagnent.

« Les catégories des employés ou des ouvriers demeurent, comme lors de nos enquêtes précédentes, celles qui sont le plus représentées dans les dossiers de surendettement », indique l'enquête. Mais la part des chômeurs augmente : 36 % en 2007, contre 34 % en 2004.

 

Ce qui préoccupe aussi les observateurs, c'est le vieillissement de la population des surendettés : dernièrement, la Banque de France a reçu le dossier d'une dame de 90 ans. Le cas typique est celui d'une veuve, propriétaire d'un petit logement, mais qui n'arrive plus à faire face aux charges de la copropriété quand surviennent des travaux lourds. C'est aussi le cas de personnes accueillies en maisons médicalisées, et dont les économies ont fondu.

 

La crise a créé de fait des situations de très grande précarité, qui autrefois, pouvaient être surmontées. Avec la baisse continue du pouvoir d'achat ces derniers mois, le glissement se fait vite vers les premiers emprunts. Et vers des situations qui ne peuvent plus être redressées. Que devant la Banque de France.

 

LaDepêche.fr

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 13:48

 

 

La Teigne: http://teigne.musicblog.fr/
jouera le mardi 2 novembre prochain

 
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(photo Flick)

sur le piquet de grève de l'hôpital Marchant, en soutien aux salarié(e)s.
C'est vers 19h, pour l'apéro, et en acoustique…
L'hôpital psychiatrique Marchant est situé sur la RN20, à la sortie de Toulouse.
Qu'on se le dise!

Les revendications des salarié(e)s
- Protester contre le manque de personnel.
CFDT-CGT-FO-SUD et non syndiqués sont à l’initiative de cette action. Ce qui a mis le feu aux poudres sur l’hosto, c’est la décision autoritaire de la direction de palier le manque de personnel infirmier (sept infirmier-e-s manquantes sur dix dans l’unité long séjour, une unité semi-privée dont le prix mensuel pour chaque patient se monte à près de 2000 euros) en piochant un infirmier par quinzaine dans les autres services. Si il y a sur l’hosto une habitude de palier aux absences (ce qu’on appelle “les renforts”), il s’agit là de la tentative de gestion d’une pénurie chronique.

- Le ras le bol de tous qui est à l’origine de cette action. Ce qui se passe dans les services de soins se décline de la même façon dans tous les services, ce dont témoignent tous les personnels (soignants et non-soignants) qui passent à la tente : épuisement professionnel, perte du sens du travail, pénibilité des tâches, etc.

- La direction organise la pénurie d’infirmiers (refus de recrutement alors que les postes sont vacants) pour supprimer des postes de fonctionnaires ou les transformer en postes d’aide-soignants, moins bien payés.

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 13:43

MONOPRIX

VICTOIRE DES SALARIES MARSEILLAIS.

 

 

Les salariés des magasins Monoprix Rond Point Prado et Monoprix Canebière obtiennent satisfaction après plus de vingt jours de mobilisation et d'occupation.

Des accords de fin de conflit sont enfin signés.

 

La CGT a organisé, dans de nombreux magasins de l’enseigne, des débrayages et de nombreuses distributions de tract destinées aux salariés et à la clientèle sur une base revendicative commune :

 

-         augmentations de salaire ;

-         passage des temps partiels à temps complet ;

-         révision des classifications ;

-         amélioration des conditions de travail.

 

Ces différentes actions ont permis de peser face à une direction méprisante qui comptait sur le pourrissement du conflit et sur la précarisation de ses salariés, majoritairement des mères de famille à temps partiel.

 

Grâce à leur détermination, au soutien de la CGT,  de la clientèle et de nombreux collègues d’autres magasins, les grévistes ont pu obtenir notamment :

 

-         le passage de temps partiel à temps complet ;

-         la révision des classifications ;

-         le paiement de certains jours de grèves ;

-         des places de parking…

 

C’est la preuve qu’unis, déterminés et organisés, il est possible de gagner.

Servons-nous de cette grande victoire pour élargir à tous les magasins Monoprix ces revendications qui nous sont communes et organisons nous pour les obtenir.

 

CGT, Lundi 11 octobre 2010

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 11:49
Retraites : le PS va déposer son recours au Conseil constitutionnel

Les Sages auront un mois pour statuer sur un tel recours. Si le gouvernement demande l'urgence, le Conseil disposera de huit jours.

Le président du groupe socialiste à l'Assemblée Jean-Marc Ayrault. AFP Le président du groupe socialiste à l'Assemblée Jean-Marc Ayrault. AFP

 

Les députés socialistes déposeront mardi 2 novembre leur recours constitutionnel contre le projet de loi réformant les retraites, a-t-on appris jeudi auprès du groupe PS à l'Assemblée nationale.

Sur le même sujet

 

Le recours "sera déposé mardi à 18h", a-t-on indiqué au groupe PS. Leur chef de file, Jean-Marc Ayrault, avait annoncé le 28 octobre leur intention de saisir le Conseil constitutionnel du projet de loi adopté mercredi définitivement par le Parlement.

Le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, a expliqué mercredi que le Conseil avait "un mois" pour statuer sur un tel recours. Si le gouvernement demande l'urgence, le Conseil disposera de huit jours.

 

Une nouvelle délibération

Sauf motif d'inconstitutionnalité, le texte reportant l'âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans pourra ensuite être promulgué.

 

L'article 10 de la Constitution stipule que le chef de l'Etat "promulgue" la loi "dans les quinze jours qui suivent la transmission au gouvernement de la loi définitivement adoptée".

Cet article de la Constitution prévoit que le président "peut, avant l'expiration de ce délai demander au Parlement une nouvelle délibération de la loi ou de certains de ses articles". "Cette nouvelle délibération ne peut être refusée", précise cet article.

Le conseiller social du président Nicolas Sarkozy, Raymond Soubie, a pronostiqué dimanche une promulgation de la loi "autour du 15 novembre".

 

Nouvelobs.com, 2 novembre 2010

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 10:54
02/11/10 | 07:00 | Caroline Talbot
BlackBerry : la grogne contre les heures sup

Aux Etats-Unis, une poignée de salariés demandent réparation à leur employeur pour les heures passées à pianoter sur leur Blackberry.

 

Lorsqu'un salarié utilise son BlackBerry en dehors du bureau, il effectue des heures supplémentaires et doit être rémunéré en conséquence ! C'est ce que martèle, depuis quelques semaines, le sergent Jeffrey Allen à un tribunal américain. En mai, ce policier a porté plainte contre son employeur, la ville de Chicago, réclamant le paiement de plus de 500 heures de travail effectuées, depuis 2007, via son BlackBerry. Aujourd'hui, il espère convaincre le juge de transformer sa requête en une plainte collective, afin de rallier à sa cause quelque 200 collègues équipés, eux aussi, d'un BlackBerry par la police locale.

 

Dans l'attente d'un jugement, l'affaire inquiète. Car elle pourrait faire des émules. Et s'étendre à tous les outils électroniques (Web, e-mail, téléphones mobiles…) utilisés par des salariés à des fins professionnelles en dehors de l'entreprise. Déjà, l'an dernier, à New York, une plainte déposée par des commerciaux de T-Mobile, a été réglée à l'amiable. S'estimant contraints de consulter, sans cesse, leur BlackBerry, les collaborateurs de cet opérateur de télécoms ont obtenu un supplément de rémunération.

Dans le Wisconsin, l'agent d'entretien John Rulli, employé par l'agence immobilière CB Richard Ellis, a saisi la justice pour obtenir de son entreprise une rétribution, pour le temps passé à répondre aux messages affichés sur l'écran de son BlackBerry, une tâche à laquelle il devait s'atteler dans les quinze minutes suivant leur réception.

N'importe quand, n'importe où

Avec l'action en justice de Jeffrey Allen, le phénomène gagne le service public. Quand, en 2007, le sergent a été promu à la brigade d'investigation des gangs de la police de Chicago, son patron lui a confié un BlackBerry. Le but ? Que ses collègues ou ses supérieurs puissent le joindre à n'importe quelle heure et n'importe où. De son côté, le sergent devait répondre rapidement à tout message, SMS ou coup de fil. Jeffrey Allen a joué le jeu chaque année. Mais lorsqu'un nouveau chef de service a souhaité le changer d'affectation, il a laissé éclater sa colère, demandant réparation pour le temps passé à utiliser son BlackBerry. «  Dans ce monde moderne, on vous met en laisse 24 heures sur 24, a déclaré son avocat, Paul Geiger. Quand il tire sur la laisse, votre employeur vous doit une compensation !  » L'avocat s'appuie sur la législation du Fair Labor Standards Act, voté en 1938. Selon cette loi, tout travail réalisé au-delà des 40 heures hebdomadaires en vigueur aux Etats-Unis doit être payé en heures supplémentaires.

 

Certains cadres supérieurs et des intellectuels, dont les heures de travail ne sont pas comptabilisées, échappent à la règle. En revanche, les techniciens, agents administratifs, secrétaires et employés y sont soumis. En pianotant sur son BlackBerry, Jeffrey Allen estime avoir consacré, pendant trois ans, plus d'une heure par jour à son patron en dehors de son cadre régulier de travail. «  Et nous pourrons le démontrer grâce aux archives électroniques du BlackBerry », précise Paul Geiger.

 

Troublés, les juristes prônent la prudence et suggèrent un changement du règlement intérieur dans les sociétés. Howard Lavin, du cabinet Stroock & Lavan, à New York, conseille à ses clients de distribuer un BlackBerry aux salariés qui en ont vraiment besoin. Et, il recommande de noter les heures passées au téléphone… pour les payer en heures supplémentaires.

Caroline TALBOT, Les Echos
(À NEW YORK)
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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 10:44
Retraites : négociation sur l'Agirc et l'Arrco fin novembre
 
Par Olivier Auguste
02/11/2010 | Mise à jour : 08:14

Syndicats et patronat se retrouveront le 25 novembre pour adapter les régimes complémentaires aux nouvelles règles, dont le report de l'âge légal à 62 ans.

La réforme des retraites de base à peine pliée, les retraites complémentaires resurgissent. Syndicats et patronat se retrouveront le 25 novembre pour lancer une négociation sur l'Arrco (tous salariés du privé) et l'Agirc (cadres), qu'ils cogèrent. Les accords régissant ces caisses expirent le 31 décembre. La première demande des syndicats sera de les renouveler temporairement pour rassurer les salariés qui comptent partir début 2011. Il faudra surtout prolonger la structure qui finance les pensions entre 60 à 65 ans.

 

En théorie, faute d'accord, ce fonds s'éteindra et de fortes décotes s'appliqueront aux salariés cessant le travail avant 65 ans. Mais les syndicats pensent que le patronat ne brandira pas cette menace. Parce que les DRH ont besoin d'y voir clair pour anticiper les départs. Et parce que le Medef a intérêt à faire profil bas pour ne pas rallumer de polémique sur une réforme des retraites qui le satisfait largement. Le gros enjeu de la négociation sera justement d'adapter les régimes complémentaires aux nouvelles règles, dont le report de l'âge légal à 62 ans.

 

LeFigaro.fr

 

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2 novembre 2010 2 02 /11 /novembre /2010 10:01
Les Français ont raison : la retraite à 60 ans peut être sauvée

Par Mark Weisbrot | économiste | 31/10/2010 | 12H52

 

Manifestation contre la réforme des retraites à Belle-Ile le 28 octobre (Bruno Fischer)

 

Les manifestations qui secouent la France depuis quelques semaines mettent en lumière certaines différences avec la situation aux Etats-Unis. Les Français ont décidé, outre les grèves de grande envergure et les arrêts de travail qui se multiplient, de descendre par millions dans la rue pour défendre des acquis durement gagnés en matière de retraite.

Il faut souligner que les protestations se font de manière pacifique et que seulement un très faible pourcentage de manifestants est responsable de dommages matériels et d'actes de violence, ce que les médias omettent parfois de distinguer.

La colère populaire des Français est orientée de façon positive, à la différence des Etats-Unis où elle va se traduire par l'élection prochaine de représentants politiques qui feront leur possible pour accentuer les souffrances des travailleurs et de la classe moyenne.

Pendant sa campagne, il avait promis de ne pas relever l'âge de départ à la retraite. En le faisant, il a déclenché une indignation générale.

Une nouvelle fois, la plupart des médias pense que les Français sont irréalistes et qu'ils devraient accepter ce programme comme les autres peuples. L'espérance de vie augmente, nous devons donc travailler plus longtemps argumentent-ils.

C'est comme si on ne donnait que la moitié d'un résultat de foot

Ce point de vue est partiel. C'est un peu comme si l'on ne donnait que la moitié d'un résultat de baseball (ou de football, si vous préférez). Il est important de comprendre que la productivité et le PIB auront eux aussi augmenté en même temps et qu'il est donc en effet possible pour les Français de choisir de passer plus de temps à la retraite et de financer ce choix de société.

L'âge de départ à la retraite a été modifié pour la dernière fois en 1983. Depuis lors, le PIB par habitant a augmenté de 45%. L'allongement de l'espérance de vie est très limité en comparaison.

Le nombre d'actifs par retraité est passé de 4.4 en 1983 à 3.5 en 2010, mais la croissance du revenu national était largement suffisante pour compenser ces évolutions démographiques, incluant celle de l'espérance de vie.

Allons chercher plus loin : la croissance du revenu national lors des trente ou quarante prochaines années sera bien suffisante pour payer l'augmentation des coûts des retraites liés aux changements démographiques.

Elle laissera même aux futures générations la possibilité de profiter de meilleures conditions de vie comparées à celles des gens aujourd'hui. Il s'agit d'abord d'un choix de société qui concerne la question de savoir comment les gens veulent vivre leur retraite et se doter des moyens de la financer.

Il est possible de financer le maintien de la retraite à 60 ans

Si les Français veulent conserver l'âge de départ à la retraite tel quel, il existe de nombreuses façons de financer ce projet dans le futur sans pour autant augmenter l'âge de départ.

Une d'entre elles, proposée par la gauche française (et que Sarkozy dit appuyer au niveau international), serait de taxer les transactions financières.

Un impôt sur la spéculation pourrait générer des millions de dollars de revenus -un tel instrument existe au Royaume-Uni-, tandis qu'il découragerait simultanément les transactions spéculatives sur les actifs et ses dérivés. Les syndicats français et les manifestants demandent au gouvernement de prendre en compte ces approches.

Il est donc parfaitement raisonnable de considérer que l'allongement de l'espérance de vie puisse se traduire pour les travailleurs par un temps de retraite plus long. Et c'est ce qu'espère la plupart des citoyens français.

Il est possible que tous n'aient pas fait de l'arithmétique mais ils se rendent compte intuitivement qu'étant donné que les richesses du pays augmentent année après année, ils ne devraient pas passer plus de temps de vie à travailler.

La France était le pays qui réduisait le plus les inégalités

L'allongement de l'âge de départ à la retraite est une mesure hautement régressive qui frappera durement les travailleurs. Les actifs les plus pauvres, qui ont une espérance de vie plus courte, sont ceux qui perdront la plus grande proportion d'années de retraite.

Les travailleurs qui devront se retirer tôt à cause du chômage ou d'autres difficultés penseront que la baisse de leur pension est une conséquence de ce changement. Et bien sûr, cette baisse n'aura pas d'impact sur les plus riches de la société, qui pour la plupart ne dépendent pas vraiment du système public de retraites, mais de leurs revenus accumulés.

La France a un niveau d'inégalités plus réduit que la plupart des pays de l'OCDE. Elle est, en outre, un des cinq pays -sur les trente que comprend cet organisme- qui a vu ses inégalités baisser entre le milieu des années 80 et le milieu des années 2000.C'est aussi le pays au sein de ce groupe à avoir connu la plus forte réduction des inégalités, bien que celle-ci se soit concentrée entre le milieu des années 80 et le milieu des années 90.

La France a jusqu'ici résisté à de nombreux changements qui ont provoqué une régression sociale pour les travailleurs et, plus spécifiquement, pour les actifs à faibles revenus des pays riches.

En se battant, les Français montrent l'exemple au reste de l'Europe

Les autorités européennes (dont la Commission européenne et la Banque centrale européenne) et le Fonds monétaire international sont en train d'accélérer actuellement ces processus de régression dans les économies affaiblies de la zone Euro (tels que la Grèce, l'Espagne ou l'Irlande).

Toutes ces institutions, ainsi que de nombreux responsables politiques, essaient d'utiliser comme prétexte les problèmes économiques actuels en Europe pour promouvoir des réformes de droite.

Les sondages montrent que plus de 70% des Français soutiennent les manifestations, en dépit des inconvénients et des perturbations que cela engendre. Les Français en ont assez de leur gouvernement de droite, et c'est en partie ce qui fait naître les protestations.

Malgré la faiblesse des récents résultats électoraux du Parti socialiste, la France a une gauche plus forte que dans la plupart des autres pays. Une de ses grandes forces est sa capacité et son habileté à organiser des manifestations de masse, des blocages et des campagnes de sensibilisation.

Les Français sont en train de se battre pour l'avenir de l'Europe et donnent un bon exemple aux autres pays. Nous pouvons seulement espérer qu'ici, aux Etats-Unis, alors que des attaques contre les acquis se préparent, nous serons capables de repousser les coupes budgétaires prévues contre un système de sécurité sociale déjà mis à mal.

 

Photo : manifestation contre la réforme des retraites de 28 octobre. Environ 200 participants, encadrés par deux gendarmes, « du jamais vu de mémoire de Bellilois » raconte Bruno Fischer, qui nous a envoyé ce cliché.

 

Eco89

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