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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 09:58

 

Nouvelles journées de mobilisation le jeudi 28 octobre et le samedi 6 novembre

 

Par LIBÉRATION.FR

A Marseille le 19 octobre

A Marseille le 19 octobre (Jean-Paul Pelissier / Reuters)

 

19 heures Entre six et quatorze universités ou établissements d'enseignement supérieur sont perturbés ou bloqués, sur 83, selon les sources, et quatre établissements sont fermés administrativement.

18h45 Fin de la réunion de l'intersyndicale au siège de la CFDT. Les syndicats, à l'exception de FO et Solidaires, appellent à deux nouvelles journées d'action: le jeudi 28 octobre et le samedi 6 novembre. Avec nouvelle intersyndicale prévue le 4 novembre.  

«Fortes du soutien des salariés, des jeunes et d'une majorité de la population et face à une attitude intransigeante du gouvernement et du chef de l'Etat, les organisations syndicales décident de continuer et d'élargir la mobilisation», indique le texte, signé par six organisations (CFDT, CGT, CFTC, CFE-CGC, Unsa et FSU).

 

Le 28 octobre, septième rendez-vous syndical depuis le début de la rentrée, constituera une «journée nationale de grèves et de manifestations dans la semaine du vote au Parlement». Le 6 novembre sera «une journée de mobilisation et de manifestations avant la promulgation de la loi par le chef de l'Etat».

Les centrales syndicales appelle «solennellement le gouvernement et les parlementaires à ne pas adopter cette réforme en l'état».

 

18h30 Les préfets de l’Eure et de la Seine-Maritime imposent des restrictions de consommation de carburant aux particuliers, selon France Info.

18 heures Martine Aubry dénonce le «coup de force permanent du gouvernement» après la décision de recourir au vote unique. «Après le débat interdit à l'Assemblée nationale, ce nouveau contournement du Parlement est scandaleux.»

17 heures Les CRS encerclent des lycéens et étudiants sur la place Denfert-Rochereau. Quelques jeunes sont interpellés. «Libérez nos camarades», scandent les autres. Les forces de l'ordre reçoivent des renforts et resserrent le cercle autour des manifestants.

16h40 Dans le cortège parisien, arrivé à Denfert, une partie des manifestants appelle à se rendre au Sénat. La tension monte. Les syndicats lycéens appellent à la dispersion dans le calme. La plupart des lycéens et étudiants quittent la place, mais une partie veut en découdre avec les forces de l'ordre.

16h30 Au Sénat, Eric Woerth demande le «vote unique» sur une partie des articles additionnels du projet de loi pour accélérer les débats. «Non, il n'est pas justifié de consacrer à nouveau 50 heures à des articles adidionnels. On n'est pas obligés de faire deux fois le débat.» C'est une procédure «normale», temporise le ministre, qui redit que «le Sénat votera d'ici la fin de la semaine», le projet de loi. «Le débat va encore continuer pendant une quinzaine d'heures.» Objectif: le vote d'ici vendredi soir. Séance à suivre en direct ici.

15h30. A Paris, le rassemblement lycéen et étudiant réunit entre 4000 manifestants (selon la police) et 15000 (selon l'UNL). Beaucoup de salariés en renfort. «Ce n'est pas un petite semaine de vacances qui va nous démobiliser. Il y aura des actions pendant les vacances, ce n'est pas près de s'arrêter. Nous resterons mobilisés jusqu'au retrait de cette loi injuste», prévient Victor Grezes, secrétaire national de l'Union nationale lycéenne (UNL, première organisation lycéenne). A suivre aussi ici.

(Photo AFP)

15h20. Aux questions d’actualité du Sénat, Eric Woerth contre-attaque en s’en prenant au PS: «Vous êtes les champions du monde de la réforme facile. Dès que c’est facile, il y a le parti socialiste!» Et d’appuyer sur les divergences au sein du parti de Matrine Aubry, notamment à propos d’un allongement de la durée de cotisation, entre «ceux qui ont une vision responsable des choses et ceux qui font profession de démagogie.»

15h15. Le ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Jean-Louis Borloo, annonce au Sénat que 2790 stations-service sont en «arrêt ponctuel» en France par manque de carburant, sur un total de 12.300, contre près de 3.200 mercredi. Son collègue à l'Industrie Christian Estrosi déborde d'optimisme, puisqu'il affirme que l'approvisionnement des stations-services sera redevenu normal «pour les vacances de la Toussaint».

15 heures. Joint par Libération.fr, Jean-Louis Malys, chargé des retraites à la CFDT, prévient: «les formes de radicalisation mettant en difficulté la population peuvent se retourner contre le mouvement.» Et risquent d’être instrumentalisées par le pouvoir: «le gouvernement préfère parler pénurie que retraites.» «Le droit de grève dans les dépôts ne pose aucun problème mais aller vers des blocages systématiques sans lien avec la grève peut être dangereux», ajoute le cédétiste.

Quelque 300 personnes, arborant des drapeaux de Sud Rail, de la CGT et de FO, manifestent à proximité du siège de l'UMP, rue de la Boétie à Paris.

14h30. Côté carburant, 3000 à 4000 stations-service encore en attente d'approvisionnement. Notamment en région parisienne, malgré le déblocage de certains dépôts. Le gouvernement promet toujours un retour «progressif» à la normale sans s'avancer sur une date. En attendant, le Medef s'impatiente: l a présidente de l'organistaion en Ile-de-France, Marie-Christine Oghly, demande au préfet de région de «mettre en oeuvre tous les moyens relevant de la puissance publique» pour rétablir l'approvisionnement.

 

14 heures. A Paris, début du rassemblement lycéen et étudiant à Jussieu. Direction de Denfert-Rochereau (XIVe), sous trois gros ballons «Fidl», «UNL» et «Unef».

13h45. La mobilisation contre la réforme des retraites «exige une prise de distance avec toute forme de radicalité» afin de rester populaire, affirme le Conseil national de la CFDT, au moment où les blocages d'installations économiques se multiplient. «Nous avons jusqu'ici gagné la bataille de l’opinion (...). Une majorité de Français valide une approche qui est aussi la nôtre: la nécessité d’une réforme juste et négociée», souligne le syndicat.

13h15. Des parlementaires confirment que le gouvernement pourrait demander cet après-midi au Sénat le recours à la procédure de «vote bloqué», appelée aussi vote unique, pour accélérer les débats. Le gouvernement utiliserait l'article 44 de la Constitution, qui prévoit dans son troisième alinea cette procédure.

Cet alinéa prévoit que «si le gouvernement le demande, l'assemblée saisie se prononce par un seul vote sur tout ou partie du texte en discussion en ne retenant que les amendements proposés ou acceptés par le gouvernement», ce qui aurait pour effet d'accélérer la discussion.

 

12h55. Environ 35.000 personnes, selon les organisateurs, 8000 selon la police, ont de nouveau défilé dans les rues jeudi à Toulouse contre la réforme des retraites, sans attendre un éventuel nouvel appel national à manifester.

12h45. La fac de Lille-3 a été débloquée après le vote de l'assemblée générale: 511 voix contre le blocage, 94 pour.

12h30. Le Front de gauche PCF-Parti de gauche-Gauche unitaire a décidé d'organiser ce week-end une «collecte» pour les grévistes «qui gagnent peu d'argent» en ces temps de mobilisation sur les retraites.

Midi. Nicolas Sarkozy, en table ronde sur la ruralité dans l'Eure-et-Loir : «J'ai vu les images de Lyon hier, c'est scandaleux. C'est pas les casseurs qui auront le dernier mot dans une démocratie, dans une République.» «Ce n'est pas acceptable, ils seront arrêtés, retrouvés et punis, à Lyon comme ailleurs, sans aucune faiblesse.» Et de dénoncer les blocages: on «n’a pas le droit de prendre en otage des gens qui n’y sont pour rien.»

A lire sur LibéLyon: Lyon toujours sous tension

Reuters

11 heures. La SNCF déplore que «des actes de malveillance pénalisent le retour à la normale des trafics», après notamment des blocages de voies en Ile-de-France (Achères, Dourdan, Etampes, Montceau, Paris Austerlitz), et sur des installations SNCF à Mitry et à la gare Montparnasse.

9h40. Une douzaine de barrages filtrants sont en place sur des routes françaises, installés par des manifestants anti-réforme des retraites, selon le recensement du Centre national d'informations routières (Cnir).

09h30. 312 lycées perturbés sur 4302, selon le ministère, 1300 selon les syndicats lycéens. Côté facs, cinq universités sont perturbées ou bloquées sur un total de 83, toujours selon le ministère, l'Unef comptabilisant six universités bloquées, tandis que cinq autres sont fermés administrativement. Les syndicats UNL, Fidl et Unef appellent à une nouvelle journée d'actions et rassemblement aujourd'hui. A Paris, rassemblement prévu à 14 heures à Jussieu.

08h30. L'accès à l'aéroport de Marseille-Provence, bloqué depuis environ 5 heures, a été libéré. Les quelque 200 manifestants ont quitté les lieux au moment de l'arrivée des forces de l'ordre et la circulation, très perturbée par l'action, reprenait doucement vers 8h30.

08h15. Le ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Jean-Louis Borloo, affirme sur RTL qu'il ne reste «plus que 14 dépôts» de carburants bloqués en France, mais se refuse à «dire précisément» quand l'approvisionnement des stations-service reviendrait à la normale. «Sur les 92 ou 93 (dépôts) très importants, il n'y en a plus que 14 qui sont bloqués, dont 12 dans les raffineries», selon lui.

 

envoyé par rtl-fr

08h00. Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault préconise «un nouveau temps fort» dans la mobilisation contre le projet de loi sur les retraites «dès la semaine prochaine». Selon lui, «il n'y a pas de terrain de sortie possible puisque le gouvernement reste dans son intransigeance», et il n'y a «aucune raison d'arrêter ces protestations».

07h55. Le trafic des bus dans Rennes était totalement interrompu jeudi matin pour la deuxième journée consécutive après des coups et gaz lacrymogènes tirés contre des conducteurs par des policiers venus libérer l'accès du principal dépôt.

06h00. Plusieurs dizaines de militants syndicaux bloquaient jeudi partiellement les accès de l'arsenal de Toulon (Var), empêchant les personnels non-militaires d'y pénétrer.

 

Liberation.fr, vendredi 21 octobre 2010

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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 11:37
Les syndicats s’orientent vers un nouveau tour de manifs

Encouragées par une base très motivée, les confédérations restent unies.

 

Par LUC PEILLON

Manifestation à Bordeaux le 19 octobre 2010

Manifestation à Bordeaux le 19 octobre 2010 (AFP Nicolas Tucat)

 

Le mouvement d’opposition à la réforme des retraites joue les prolongations. Réunies cet après-midi au siège de la CFDT, les organisations de salariés devraient décider d’une nouvelle journée nationale d’action, peut-être mardi ou mercredi prochain, dates probables du vote définitif de l’Assemblée et du Sénat sur le projet de loi. Avec le risque d’une moindre participation dans les cortèges, les vacances débutant vendredi soir.

 

Revirement. Cette décision, qui peut paraître naturelle, constitue en réalité un quasi-revirement des syndicats par rapport à ce week-end, où la tendance était plutôt à vouloir lever le pied. Preuve en est : aucun point presse n’était initialement prévu à l’issue de l’intersyndicale d’aujourd’hui, avant que la CFDT, où se tient la réunion, ne change d’avis lundi. Deux événements ont depuis relancé la machine à manifs, que certains responsables confédéraux auraient pourtant préféré voir ralentir. Le premier est le succès de la journée de mardi, qui a surpris plus d’un syndicaliste. «Après une telle mobilisation, impossible de ne pas appeler à une nouvelle action», confiait ainsi un dirigeant réformiste dans le cortège parisien. Le second : l’étirement du débat au Sénat. D’abord programmé pour mercredi, le vote de la Haute Assemblée sur le texte devait marquer, pour la CFDT, l’entrée «dans un nouveau contexte».

 

Traduction : on ne s’oppose pas à une loi adoptée par les représentants du peuple de la même manière que lors du débat parlementaire. Plus forcément, en tout cas, par de grandes journées de manifestations. Sauf que les sénateurs traînent. Le vote, désormais programmé pour ce soir, pourrait même être repoussé à demain, voire à ce week-end. Et l’adoption définitive du texte, issu de la commission mixte paritaire, pourrait n’intervenir qu’en milieu de semaine prochaine. Bref, autant de nouvelles occasions de défiler avant que la loi ne soit adoptée.

 

Le mystère sur une nouvelle date de mobilisation a d’ailleurs été levé dès hier par la CGT, qui réunissait ses unions professionnelles et départementales. Dans un communiqué publié à la suite de la réunion, elle a appelé à «l’organisation de nouvelles mobilisations comportant grèves et manifestations interprofessionnelles, unitaires, le plus rapidement possible». Ce qui, en langage non-cégétiste, confirme la piste d’une nouvelle date de manifs en début de semaine prochaine. «La mobilisation s’amplifie, on ne peut pas s’arrêter là», confirmait hier soir un dirigeant du syndicat. La CFDT, qui réunissait elle aussi son «parlement», devrait approuver, d’autant que la base «est très motivée», selon une source interne. La direction confédérale l’a de toute façon répété plusieurs fois : pas question d’arrêter sans la CGT.

 

L’autre syndicat réformiste, l’Unsa, qui se serait bien contenté de rassemblements symboliques le jour du vote de la loi, devrait également suivre. Tout en mettant en garde contre le risque d’un essoufflement des cortèges en cette période de congés. «Il ne faudra pas donner l’image d’un mouvement qui s’arrête faute de combattants», prévient son secrétaire général adjoint, Jean Grosset. Quant aux plus radicaux, la priorité est de donner des perspectives aux militants qui entretiennent, depuis le 12 octobre, l’agitation sociale au quotidien. «On ne peut pas laisser le mouvement sans nouveau rendez-vous, soutient Annick Coupé, responsable de Solidaires (syndicats SUD). Impossible d’attendre la fin des vacances, soit dix jours, sans nouvelle journée nationale.» Même chose à la FSU, où l’on est aussi pour «une journée d’action au plus vite», selon sa dirigeante, Bernadette Groison.

 

«Radicalisation». Reste le cas de la CGC (syndicat de cadres) qui avait d’ores et déjà annoncé que la journée du 19 serait sa dernière. «On va en débattre en interne, modère son président, Bernard Van Craeynest, qui n’est plus du tout sûr de vouloir quitter le train de l’intersyndicale. Mais l’évolution du mouvement, par sa radicalisation, risque de nous couper du soutien de l’opinion.» Organisée pendant les vacances, cette septième journée permettra surtout de tester la capacité du mouvement à survivre aux congés. Et si oui, tout sera alors ouvert…

 

Liberation.fr, jeudi 21 octobre 2010

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8 octobre 2010 5 08 /10 /octobre /2010 11:17
Fos : "Organiser la pénurie pour se faire entendre"
 

Publié le vendredi 08 octobre 2010 à 07H19

Hier le blocage des Dépôts pétroliers de Fos a commencé

51 navires -dont 13 pétroliers chargés de brut et 15 de produits raffinés-, étaient bloqués hier en rade de Fos.

51 navires -dont 13 pétroliers chargés de brut et 15 de produits raffinés-, étaient bloqués hier en rade de Fos.

Photo frédéric speich

 

Les agents CGT du port de Marseille et le collectif CGT de l'Union régionale des industries chimiques avaient annoncé "des initiatives médiatiques et populaires": la première a été lancée hier avec le blocage, dès le début de la matinée, du site des Dépôts pétroliers de Fos (DPF). Un centre de stockage d'hydrocarbures et de produits chimiques qui travaille avec l'ensemble des partenaires de la pétrochimie et traite chaque année près de 4,5 millions de m³. C'est devant ses portes closes qui, depuis, empêchent les camions de venir se ravitailler pour approvisionner les stations-service, que les représentants des salariés ont pris la parole.

Jean-Marie Michelucci, le porte-parole du collectif, expliquant "que cette action illustre une nécessaire convergence" entre d'une part la grève qui depuis 11 jours paralyse l'activité des terminaux pétroliers de Fos et de Lavéra et laisse 51 navires ancrés au large, et d'autre part les craintes qu'ont les salariés de l'industrie du raffinage de voir plusieurs sites cesser leur activité. "Ce dépôt est symbolique de ce que pourrait être l'avenir: de plus en plus de produits importés et stockés; de moins en moins de raffineries sur le sol français. Nous en avons parlé aux pouvoirs publics, nous voulons une table ronde sur le sujet." La convergence avec la réforme des retraites? "Il faut toujours avoir plusieurs fers au chaud. La question des retraites se pose parce qu'on est des salariés", répond Jean-Michel Michelucci.

"Les retraites et l'emploi sont liés. Et l'emploi, pour nous, c'est le pétrole", rajoute aussitôt un autre. Le pétrole, pendant ce temps, ne coule plus dans les pipelines. Obligeant les quatre raffineries de l'étang de Berre à tourner au ralenti. Celle de Total, à la Mède, devrait même s'arrêter ce week-end faute de brut à raffiner. "On nous l'a annoncé durant un comité d'entreprise extraordinaire", confirme Michel Denis. Puis de lancer: "Le 12 octobre, on entamera un mouvement reconductible. L'objectif, c'est la pénurie d'essence." Un objectif que Pascal Galéoté, le secrétaire général des agents CGT du port de Marseille, reprend à son compte. "Nous sommes dans un bras de fer". Bras de fer qui affecte aussi les sites du chimiste Ineos et de Lyondell-Basell (ex-Shell) ou une assemblée générale se tiendra ce matin.

Chez Esso, la raffinerie tourne elle aussi au ralenti, mais aucun arrêt de travail n'est prévu. Bras de fer qui devrait épargner la Corse où un pétrolier italien a pu accoster hier, à Ajaccio. Au bout du compte, le raffinage évolue dans le sillage des terminaux pétroliers du Grand Port Maritime. Lesquels ne sont pas prêts de retrouver une activité. Aucune réunion n'a été programmée avec la direction du port et en cette fin de semaine, il va falloir aussi compter avec le mouvement de 48 heures lancé par la fédération des ports et docks CGT. Il vise à faire reconnaître la pénibilité des métiers portuaires.

Du coup, à Fos, les terminaux conteneurs et vracs ne fonctionneront pas aujourd'hui et dimanche. À Marseille, le terminal conteneurs de Mourepiane sera paralysé durant le week-end. Toutefois, l'activité croisière ne devrait pas être perturbée et surtout, la convention d'affaires Top Transport devrait pouvoir se dérouler normalement. Reste que le climat social a poussé les armateurs, dont CMA CGM, à supprimer plusieurs escales.

 

LaProvence.com

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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 11:55
Une grève générale n'est pas d'actualité, selon Thibault

 

Bernard Thibault.

Bernard Thibault. (Robert Pratta / Reuters)

Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, s’est refusé, jeudi matin sur RTL, à avancer le mot d’ordre de grève générale contre la réforme des retraites et a dénoncé «le syndrome de l’avant-garde éclairée» dont est frappé, selon lui, le gouvernement.

 

Interrogé à plusieurs reprises sur le principe de la grève générale, Bernard Thibault a notamment répondu: «C’est un slogan pour moi qui est tout à fait abstrait, abscons (…) ça ne correspond pas à la pratique par laquelle on parvient à élever un niveau de rapport de force».

L’absence d’appel à la grève générale, a-t-il ajouté, «n’a pas empêché des dizaines de millions de salariés de participer déjà, d’une manière ou d’une autre, depuis le mois de mai, à des initiatives de protestation à l’égard du gouvernement».

 

Alors qu’il y a eu «des millions (de personnes) dans la rue, le gouvernement dit: les trois quarts des Français se trompent», a poursuivi le numéro un de la CGT.

«Le gouvernement est frappé du syndrome de l’avant-garde éclairée aujourd’hui: nous allons faire une bonne réforme, pour le bien des Français et l’avenir des futures générations, même s’ils n’en ont pas conscience. Il y a ce syndrome qui marque aujourd’hui le gouvernement», a-t-il estimé.

 

Souhaitant une «remise à plat» de la réforme et l’ouverture de véritables négociations avec les syndicats, le secrétaire général de la CGT a appelé «tous ceux qui sont encore un peu hésitants à être présents le 12 octobre», avant de discuter ensuite, à l’occasion d’assemblées générales dans les entreprises, de la suite à donner au mouvement.

 

Liberation.fr, jeudi 7 octobre 2010

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7 octobre 2010 4 07 /10 /octobre /2010 11:52
Retraites: 1500 lycéens manifestent à Rodez (selon la police !)

Quelque 1.500 lycéens, selon la police, ont parcouru jeudi matin le centre-ville de Rodez, et 250 autres ont bloqué une avenue devant leur établissement à Toulouse, pour protester contre la réforme des retraites, ont constaté des correspondants de l’AFP.

 

A Rodez, les manifestants voulaient exprimer «leur désaccord avec la réforme des retraites et leur ras-le-bol du gouvernement», ont-ils dit en défilant dans la bonne humeur. Aucune banderole n’était visible. Ils ont annoncé qu’ils participeraient aux manifestations prévues le 12 octobre par les syndicats.

 

A Toulouse, plus de 200 élèves du lycée d’enseignement professionnel Galliéni ont pour leur part bloqué une partie de la matinée l’avenue menant à leur établissement, avec des palettes et des poubelles.

Ils ont établi un barrage filtrant à l’entrée du lycée, sous l’oeil de policiers et de CRS et ont accroché sur les grilles de l’établissement une banderole indiquant: «La retraite à 67 ans. Pourquoi pas à 69 tant qu’à se faire baiser».

 

Liberation.fr, jeudi 7 octobre 2010

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 15:37
RETRAITES - À la SNCF, la menace d'une grève reconductible se précise

Source AFP

RETRAITES - À la SNCF, la menace d'une grève reconductible se précise

La CGT-cheminots milite pour une grève reconductible à la SNCF à partir du 12 octobre © AFP

 
Les principaux syndicats de cheminots s'apprêtent, mercredi, à déposer un préavis de grève reconductible à partir du 12 octobre pour la défense des retraites, après ceux déjà annoncés à la RATP et dans certains réseaux urbains. Les perturbations dans les transports pourraient ainsi se prolonger au-delà de la journée de grèves et de manifestations de mardi prochain, organisée par les centrales syndicales.

La CGT-cheminots, première force syndicale à la SNCF (39 % des voix), a annoncé, mercredi matin, qu'elle allait proposer aux autres fédérations de cheminots un préavis reconductible. Elle entend "appeler à la grève à partir du 12, avec la possibilité de continuer le mouvement, à condition que les salariés en décident" en assemblées générales, dès le 13 au matin, selon son secrétaire général Didier Le Reste.

Une décision délicate

Les principales fédérations (outre la CGT, Unsa, Sud-Rail et CFDT/Fgaac) devaient se réunir en début d'après-midi à Paris pour convenir d'une position commune. La décision est délicate dans une entreprise dont les agents ont multiplié les arrêts de travail depuis début 2010, notamment durant deux semaines en avril. La position de la CGT, prise après consultation de la base, est généralement suivie. Jean-Daniel Bigarne, responsable de l'Unsa-cheminots (18 % des voix), avait lancé lundi : "On suivra la CGT-cheminots", "on veut absolument refuser cette réforme". Arnaud Morvan (CFDT/Fgaac, 12 %) a répété aussi, mercredi, vouloir "privilégier l'unité syndicale". "On aurait souhaité qu'il y ait d'autres secteurs qui partent avec nous, mais si nous devons montrer la voie, nous montrerons la voie", a-t-il affirmé. Pour sa part, Sud-Rail (18 %) a appelé, mercredi à la mi-journée, "l'ensemble des cheminots à s'engager massivement dans la grève, à participer aux manifestations du 12 octobre et aux assemblées générales pour décider de la reconduction". Sud avait déjà appelé à une telle reconduction le 23 septembre, dernière journée de grève interprofessionnelle, mais avait été peu suivi. Enfin, FO, CFTC et CFE/CGC, minoritaires à la SNCF, ont déjà déposé un préavis reconductible à compter du 12, dans les régions où ils sont représentatifs.

Le régime spécial de retraite des cheminots, réformé en 2007 avec une application progressive jusqu'en 2016, ne sera potentiellement concerné par la réforme gouvernementale des retraites qu'à partir de 2017. "Les cheminots auront à coeur de se mobiliser contre cette réforme et aussi pour obtenir des négociations sur les dossiers de l'entreprise, emploi, salaires, fret, réorganisations", a indiqué Didier Le Reste.

Les autres réseaux de transport urbain affectés

Dès lundi, la CGT de la RATP avait déposé un préavis de grève illimitée, rejoignant les syndicats FO et SUD de l'entreprise, qui plaidaient pour un mouvement reconductible depuis début septembre. La CFDT les a suivis mardi. Le pari est risqué à la RATP, où la mobilisation sur les retraites a été moins forte qu'à la SNCF, avec 16 à 22 % de grévistes selon la direction de la régie lors des dernières journées interprofessionnelles, contre 37 à 43 % selon la direction de l'entreprise ferroviaire. Les autres réseaux de transport urbain pourraient également être affectés, la CGT-transports ayant appelé ses syndicats à y déposer des préavis allant du 12 au 30 octobre, afin de couvrir les possibles reconductions décidées en assemblées générales. Dans ce secteur des transports, FO et Solidaires sont sur la même ligne d'une action reconductible.

Les fédérations de routiers, autre activité stratégique, étaient réunies mercredi pour décider d'éventuels appels.
 
LePoint.fr, mercredi 6 octobre 2010
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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 15:27

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Pôle emploi devra améliorer son suivi des chômeurs

 

Pôle emploi devra répondre en 2011 à l'"enjeu essentiel" de réaliser un "second palier de refonte de son organisation et de son offre de service" aux demandeurs d'emploi et aux entreprises, en visant une "personnalisation" accrue, selon un document annexé au projet de budget.

 

Pour 2011, "l'enjeu essentiel pour l'opérateur, dans un contexte conjoncturel stabilisé et un premier palier de fusion opérationnelle réalisé, est de procéder (...) à un second palier de refonte de son organisation et de son offre de service", est-il indiqué dans les projets annuels de performances. Pour sa troisième année de fonctionnement, Pôle emploi, né de la fusion ANPE-Assedic, "continuera ses efforts d'amélioration de l'offre de service aux entreprises et aux demandeurs d'emploi", selon ce document annexé au projet de loi de finances. "Il s'agira pour l'essentiel (...) d'approfondir la personnalisation des services rendus aux usagers et en particulier de renforcer l'offre de service à destination des entreprises", mais aussi "de renforcer l'accompagnement des publics les plus vulnérables par une prise en charge adaptée et personnalisée", ajoute-t-il notamment.

 

Pôle emploi devra également "renforcer l'adaptation de l'organisation territoriale aux besoins et spécificités des territoires" et "poursuivre la rénovation de son offre de service, en particulier ses dispositifs d'intervention et le suivi personnalisé des demandeurs d'emploi", entre autres. "La mise en place de Pôle emploi depuis le début de l'année 2009 contribue au maintien de la qualité du service rendu aux usagers dans le contexte difficile d'une très forte dégradation conjoncturelle de la situation de l'emploi", selon ce document.

 

LePoint.fr, publié le 6 octobre 2010

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 14:58
RYANAIR - O'Leary veut interdire la grève des contrôleurs du ciel partout en Europe

Source AFP

RYANAIR - O'Leary veut interdire la grève des contrôleurs du ciel partout en Europe

Après sa proposition de supprimer un des deux pilotes dans l'avion, le président de Ryanair Michael O'Leary veut désormais interdire la grève des contrôleurs du ciel partout en Europe©MAXPPP

 

La compagnie aérienne irlandaise Ryanair a appelé, mardi, à retirer le droit de grève aux contrôleurs aériens en Europe, après un nouveau mouvement la semaine dernière en Belgique qui l'a obligée à annuler des vols.

 

"Il est ridicule que les contrôleurs du ciel belges, français et espagnols puissent faire grève de manière répétée sans aucune pénalité financière, tandis que les compagnies aériennes sont obligées de s'occuper de leurs passagers et supportent le coût de ces interruptions", s'est insurgé le patron de Ryanair, Michael O'Leary, lors d'une conférence de presse à Bruxelles. "Il est temps de retirer le droit de grève pour ce service essentiel, comme c'est le cas aux États-Unis. Si ces gens ne veulent pas travailler, alors remplaçons-les par des militaires ou d'autres contrôleurs du ciel qui veulent travailler", a-t-il insisté.

 

Ryanair veut saisir la justice en Belgique

Ryanair affirme avoir dû annuler 1.400 vols et en retarder 12.000 autres depuis le début de l'année suite à des grèves des contrôleurs aériens en Belgique, en France et en Espagne. La compagnie veut notamment se pourvoir en justice en Belgique après un arrêt de travail, mardi dernier, des contrôleurs de la société Belgocontrol : leur mouvement, annoncé seulement la veille, avait entraîné la fermeture de l'espace aérien belge en dessous de 7.500 mètres de 14 heures à 22 heures.

"Ryanair va entamer une action judiciaire contre Belgocontrol après les grèves sauvages de mardi dernier en Belgique, qui ont causé l'annulation de plus de 90 vols Ryanair, touchant plus de 15.000 passagers", a indiqué la compagnie dans un communiqué.

 

LePoint.fr

Publié le 05/10/2010 à 18:20

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 14:05
Le patron de Pôle Emploi table sur une stabilisation du nombre de chômeurs
 
Source : La Tribune.fr - 04/10/2010 | 11:35

 

Dans une interview publiée ce lundi par La Tribune, Christian Charpy estime qu'après la hausse du nombre d'inscrits à Pôle Emploi au premier semestre, on devrait assister à une stabilisation d'ici à la fin de l'année. Il fait également le point sur la fusion de l'Unedic et de l'ANPE.

 

Le gouvernement veut revenir à un taux de chômage de 9 % en 2012. Quelle est votre appréciation de la situation récente du marché de l'emploi ?

Nous avons connu en 2008 et 2009 une situation dramatique avec plus de 300.000 emplois détruits et une progression du chômage en catégorie A de juillet 2008 à décembre 2009 supérieure à 600.000. Cela n'était jamais arrivé. Depuis 2010, la situation n'est plus la même. On a une légère augmentation du nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A au premier semestre (+32.000 ) et nous tablons sur une stabilisation du nombre d'inscrits d'ici à la fin de l'année. Le taux de chômage baisse pour sa part depuis deux trimestres. La prévision de Christine Lagarde de passer d'ici 2012 sous la barre des 9 % est tout à fait raisonnable.

 

Où crée-t-on le plus d'emplois?

On observe que la région Languedoc-Roussillon qui est celle qui a le plus haut taux de chômage est également celle qui crée le plus d'emplois. Dans les régions très touchées par la crise, comme le Poitou ou la Lorraine, l'emploi redémarre. En termes de secteurs, l'industrie connaît encore des difficultés en termes de créations d'emploi, tandis que le bâtiment n'est pas encore rétabli. En revanche, le secteur des services redémarre assez fortement. S'agissant du type d'emplois, plus 40 % des offres d'emploi collectées sont des CDD de plus 6 mois et des CDI. La marque de fabrique à Pôle emploi, c'est d'essayer de récupérer le maximum d' emplois durables.

 

Le projet de budget pour 2011 prévoit de reconduire la subvention à Pôle emploi au niveau de 2009 (1,36 milliard d'euros) mais pas les CDD et contrats aidés créés pour faire face à la crise. Est-ce raisonnable alors que le chômage reste toujours haut ?

Le gouvernement et le conseil d'administration de Pôle emploi avaient acté en 2009 et 2010 une augmentation importante des effectifs, dont il était clairement indiqué qu'ils étaient temporaires. Au budget 2010, le renfort temporaire était de 1.000 CDD. Comme le transfert du recouvrement des cotisations à l'Urssaf se fera à partir du 1er janvier 2011, nous pourrons alors compter sur la reconversion du millier de personnes supplémentaires actuellement chargées du recouvrement. L'effort à faire en 2011 sera important, alors que la charge est lourde. D'où la nécessité pour Pôle emploi de continuer sa réforme et de poursuivre toutes les synergies pour dégager des économies qui peuvent être redéployées sur les demandeurs d'emploi et les entreprises.

 

Le 24 septembre, lors du dernier conseil d'administration de Pôle emploi, l'Etat a annoncé qu'il ne compenserait pas le coût (52 millions d'euros) du transfert d'un millier de salariés de l'Afpa vers Pôle emploi. Quelle est votre réaction ?

Une partie du conseil d'administration a été heurtée par cette annonce. Il y a une réaction négative sur 2010 car il n'y a pas de compensation et une interrogation forte sur 2011 pour savoir si ce transfert sera compensé. Ces réactions sont compréhensibles et même prévisibles. Reste qu'il faudra trouver une solution pour que le conseil d'administration puisse se pencher sur le budget 2010 modifié de Pôle emploi, mais également trouver un accord pour le budget 2011.

 

La mise en place de sites mixtes est-elle effective sur l'ensemble du territoire ?

A ce jour, 907 sites mixtes ont été installés. Parfois, le site est localisé sur un lieu unique, avec tous les personnels de Pôle emploi ; parfois il est installé sur deux sites avec un front office où sont reçus demandeurs d'emploi et entreprises et un back office pour le travail administratif. Le conseil d'administration vient de valider le schéma territorial d'implantation de Pôle emploi pour les prochaines années. L'un des contraintes était que 80 % des demandeurs d'emploi soit à moins de trente minutes d'une agence ; nous sommes à 92 %. L'autre était le maintien des implantations dans les zones urbaines sensibles (ZUS) ; leur nombre a été augmenté. Au final, nous aurons trois types d'implantation : des agences de proximité proposant l'ensemble des services (indemnisation, placement, relations aux entreprise) ; des agences spécialisées (cadres et intermittents du spectacle) et des plates-formes pour l'accompagnement des demandeurs d'emplois éloignés de l'emploi (CRP, CTP, licenciés économiques...) qui accueilleront également les psychologues transférés de l'Afpa et les plates-formes de vocation. Cela se traduit par une restructuration importante du réseau. Environ 60 % des agences devront être relogées, les autres devant quant à elles être étendues ou réaménagées. L'effort financier se monte à 490 millions d'euros sur quatre ans.

 

Où en êtes-vous de la mise en place du plan « rebond pour l'emploi » destiné aux chômeurs en fin de droits ?

Nous avons envoyé près de 700.000 courriers aux chômeurs en fin de droits pour leur indiquer qu'ils peuvent bénéficier du plan. Celui-ci permet à ceux qui n'ont ni l'ASS, ni le RSA, de bénéficier d'un contrat aidé, d'une formation ou d'une allocation (si les deux premiers ne sont pas possibles). Nous présenterons un premier bilan d'étape aux partenaires sociaux et au gouvernement dans les prochaines semaines. Mais sans attendre que les demandeurs d'emploi se retrouvent en fin de droits, nous avons mobilisé l'ensemble des moyens qui sont à notre disposition, notamment en matière de contrats aidés ou de formations.

 

Jean-Claude Mailly (FO) a écrit à Nicolas Sarkozy pour demander le maintien en 2011 de l'Allocation équivalent retraite (AER). Est-ce une bonne initiative ?

Cette allocation a été supprimée, puis rétablie à plusieurs reprises. Je constate qu'elle est utilisée, puisque fin juillet Pôle emploi la versait (environ 980 euros par mois) à 49.400 bénéficiaires. Mais je ne sais pas ce que le gouvernement va faire.

 

Comment se passe la consultation des 500.000 demandeurs d'emploi et entreprises sur le fonctionnement de Pôle emploi lancée par Laurent Wauquiez ?

Pôle emploi a terminé l'envoi des questionnaires. Laurent Wauquiez présentera les résultats à la mi-octobre. Nous avons déjà un fort taux de réponse. Il dépassera nettement les 10 %, constatés en général pour ce type d'enquête. Cette démarche est complétée par l'envoi de questionnaires aux entreprises ainsi qu'aux demandeurs d'emploi à la sortie des agences. Ceci doit permettre d'avoir une vision assez nette du degré de satisfaction des demandeurs d'emploi et des entreprises à l'égard de Pôle emploi et du sentiment d'utilité des services qui sont mis en œuvre mais également d'améliorer la qualité de nos services.

 

Quel est votre sentiment ?

2009 a été une année compliquée jusqu'à l'automne avec les chocs de la crise et de la fusion. Aujourd'hui, la situation s' est rès nettement améliorée : plus de 80 % de taux de réponse au premier appel sur le 3949, 96 % des demandes d'allocation traitées en moins de 15 jours, un nombre de dossiers en instance équivalent à 2 jours de traitement, un 3995 pour les entreprises qui reçoit chaque jour 500 nouvelles offres d'emploi ... En revanche, nous avons des progrès à faire sur la personnalisation et l'intensité de l'accompagnement. Chaque conseiller suit en moyenne 105 demandeurs d'emploi, mais beaucoupen suivent davantage. Nous concentrons les moyens sur ceux qui sont le plus en difficulté, comme les 200.000 en CRP , en CTP ou en accompagnement renforcé. Là, le portefeuille est de un conseiller pour 50 demandeurs d'emploi.... Pour les autres, nous allons alterner les rendez-vous physique et téléphonique.

 

Vous envoyez à partir d'aujourd'hui une newsletter à environ 1,5 million de demandeurs d'emploi. Quel est son but ?

Cette newsletter doit aider les demandeurs d'emploi à mieux connaitre nos services, à découvrirles secteurs qui recrutent, les modalités de formation, à avoir des informations sur l'indemnisation, etc. tout cela pour mieux les accompagnerdans leur recherche d'emploi. Elle sera adressée, les premiers lundi de chaque mois, aux demandeurs d'emploi qui nous ont laissé leur mail.

 

Quels sont les grands thèmes de négociation à Pôle emploi ?

En 2009, nous avons beaucoup négocié. Notamment sur la mise en place de la nouvelle convention collective. La nouvelle convention a été choisie par 55 % des agents de droit public. Aujourd'hui, sur les 50.000 fiches de paie rédigées chaque mois par Pôle emploi, 12.000 sont de droit public et 38.000 de droit privé. C'est un vrai basculement. Les ex-ANPE ont jusqu'à la fin 2011 pour opter pour la nouvelle convention. Sur la prévention des risques psychosociaux dans l'entreprise, nous n'avons pu trouver un accord. Un plan unilatéral de prévention sera mis en place. Il reposera notamment sur la formation des managers et sur une meilleure définition des métiers. Nous avons renoncé à l'idée un peu illusoire d'avoir un métier unique au sein de Pôle emploi. Les conseillers en charge de la clientèle devront avoir un socle de compétences pour répondre à toutes les questions et 20 à 25 % des d'entre eux pourront avoir la double compétence : gestion des droits et l'intermédiation. Nous avons également signé un accord sur le temps de travail. Il unifie le décompte du temps de travail des agents qu'ils soient de droit public ou de droit privé et permet de garantir la présence d'agents quelque soit leur statutpendant la durée d'ouverture des agences. L'accord est national et prévoit des négociations régionales. A défaut d'accord sur le plan régionalc'est l'accord national qui s'applique. Le nouveau système doit être mis en place le 1er février 2011.

 

Laurent Wauquiez a annoncé un dispositif pour aider les seniors à trouver un emploi inspiré de ce qui se fait en Allemagne. De quoi s'agit-il ?

Tout ce qui permet d'aider les demandeurs d'emploi séniors à retrouver un emploi doit être activé. Nous avons un accompagnement renforcé pour les séniors puisqu'ils sont reçus tous les mois par leur conseiller dès le premier mois suivant leur inscription. Nous avons testé des clubs de chercheurs d'emploi séniors dans plusieurs régions. Il s'agit de réunions hebdomadaires animées par un conseiller qui permettent d'activer et de développer les réseaux des participants Ils donnent de bons résultats et nous allons renforcer leur rôle. Parallèlement, nous multiplions l'organisation de journées de recrutement pour les séniors.

latribune.fr - 04/10/2010
 
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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 10:17
Les salariés du raffinage sont prêts à rejoindre les agents du port
 

Publié le mardi 05 octobre 2010 à 08H28

Après les agents du Grand port maritime de Marseille, les responsables syndicaux des quatre raffineries des Bouches-du-Rhône assurent mobiliser leurs troupes avec ardeur.

Après les agents du Grand port maritime de Marseille, les responsables syndicaux des quatre raffineries des Bouches-du-Rhône assurent mobiliser leurs troupes avec ardeur.

Photo cyril sollier

 

Neuvième jour de grève aujourd'hui sur les terminaux pétroliers de Fos-sur-Mer et de Lavéra et un risque d'extension du mouvement au secteur du raffinage... En dépit d'une rencontre entre la CGT et la direction du Grand port maritime de Marseille, le mouvement engagé contre la filialisation de cette activité dans le contexte de la réforme portuaire a été reconduit une nouvelle fois, à l'issue d'une assemblée générale.

 

Le mouvement trouve même un second souffle avec la "convergence" des salariés du raffinage. Le collectif CGT de l'union régionale des industries chimiques en Provence-Alpes-Côte d'Azur a annoncé, hier à la Maison des syndicats à Martigues, des "initiatives médiatiques et populaires" pour les prochains jours. Sans en révéler la forme, les responsables syndicaux des quatre raffineries des Bouches-du-Rhône assurent mobiliser leurs troupes avec ardeur : "On va lancer quelque chose avant le 12 octobre", nouvelle journée de contestation interprofessionnelle contre la réforme des retraites.

 

Le blocage des raffineries n'est pas exclu, "tout peut s'imaginer. On travaille à des moyens de pression et d'expression sur le devenir de l'outil industriel et sur les retraites". Selon Jean-Marie Michelucci, responsable du collectif et délégué syndical chez Arkema, "le gouvernement parle d'essoufflement. Nous avons la prétention de lui montrer qu'il n'y en a pas et que la tempête du mécontentement va se lever".

Liant leur sort à ceux des 220 agents portuaires, les salariés de l'industrie pétrolière et chimique se disent inquiets sur l'avenir de leur secteur, particulièrement puissant dans les Bouches-du-Rhône. Quatre des onze raffineries françaises sont implantées autour de l'étang de Berre : Total, Lyondellbasell (ex-Shell), Ineos (ex-BP) et Esso. La CGT dit redouter une baisse de l'ordre de 20 millions de tonnes des quantités de brut importées annuellement à Fos et Lavéra.

 

"La mise en commun de nos informations nous laisse redouter le pire", assurent les responsables syndicaux des raffineries et du port. Ils entrevoient dans trois projets industriels privés en cours la volonté de substituer l'activité de stockage de produits finis à celle du raffinage du brut. "Le projet Oil Tanking-Mediaco, c'est pas loin de quinzemillions de tonnes stockées, soit la capacité de deux raffineries comme Total-La Mède", déplore Jean-Marie Michelucci.

 

Le syndicat fait également part d'"inquiétudes" sur Lyondellbasel l- "après l'arrêt quinquennal, on ne sait pas si ça redémarrera" - et évoque "des tractations sur la vente de la raffinerie de Total-La Mède". Fort de cet appui venu de la filière raffinage, les salariés des terminaux pétroliers ont donc à nouveau voté la poursuite de la grève. Ils ont repoussé les assurances données par la direction du port, les jugeant insuffisantes, tant sur la composition du capital de la future filiale à laquelle seront transférés les équipements et les effectifs - 220 agents - que sur la garantie d'un retour des salariés dans le giron du port en cas de détérioration de la situation économique de la future société.  

 

"Les grandes majors pétrolières ne sont pas au rendez-vous dans le capital de la filiale, ce qui oblige le port à avoir recours à des établissements bancaires, observe Pascal Galeoté, responsable du syndicat CGT des agents des bassins Est. On ne veut pas avoir demain à se mobiliser contre l'arrivée de fonds de pension. Nous voulons un outil avec des investisseurs industriels, pas une logique économique basée sur la répartition de dividendes".

 

Sur le plan de l'approvisionnement, Rachid Mehdi, délégué syndical CGT de Total-La Mède, indique que privée d'alimentation en brut, l'usine pourrait s'arrêter à la fin de la semaine. Après, il restera les dépôts. La préfecture met en garde contre tout alarmisme qui ne serait, pour l'heure, pas de mise.

 

LaProvence.com

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