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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 10:11

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Prix d’excellence :

Tarbes Briand & Labège…

 

 

Nous connaissions déjà ces deux directeurs d’agence pour leurs velléités à être les premiers de la classe, à faire du zèle avec les directives, notes et règlements divers en vigueur, ou tout au moins à les appliquer de manière très personnelle, mais là, mettre en place Goa, en avant première, sans l’autorisation du directeur régional, c’est un exploit !…

Vu la réaction du président du chsct en séance, le prix d’excellence risque fort de se transformer en bonnet d’âne !

 

Agence de Cahors. Présentation des plans et de l’organisation par le dape. Fin des travaux prévue en avril 2o13. Beaucoup de m2 dans cette ancienne caserne/centre de tri mais en contre partie, des locaux avec un éclairage pas toujours à la hauteur, certains bureaux aveugles ou borgnes… mais ouverts à tout vent ! Depuis le nouveau référentiel, toutes les portes sont supprimées, seul 10% maximum des bureaux ont le droit à une porte (ne serait-ce que pour l’eld qui a besoin de calme pour travailler…) Bonjour la confidentialité, le bruit… mais les technocrates de la dg qui nous ont pondu ce référentiel vont continuer à l’abri des courants d’air dans leur bureau fermé ! A la demande de sud, le président s’est engagé à mettre le visio guichet dans un bureau fermé. Pour l’att et la pst, cela pourra se faire de tous les bureaux, donc en plein vent… Pour l’orientation des écrans, dans la mesure du possible… Pour le partage de la salle de réunion avec une cloison mobile, niet !... car les agences qui en sont équipées ne l’utilisent pas ! Déplacement des bornes pila pour une meilleure visibilité à l’accueil. Quand à un arc placement et indemnisation tous les jours, faut pas rêver ! Pour les D.E habitant loin, ils repasseront, les voyages forment la jeunesse… !

 

Agence de Saint-Gaudens. Présentation des plans et de l’organisation par le dape. Fin des travaux prévue en septembre 2o13. Même problématique que pour Cahors et toutes les futures agences, quelques bureaux fermés, même si les plans nous sont présentés – comme aux agents – avec des portes. Demande de Sud que les psychologues de l’eos puissent, dans le respect du code de déontologie, au moins exercer dans des bureaux fermés. Le président s’y engage pour tout Midi-Pyrénées.

 

 

 

Présentation d’horoquartz. Pour votre pointage quotidien, haro sur le bodet et place à Horoquartz, votre nouveau big brother à compter du 1er mai. Pas grand-chose à dire sauf qu’il faudra – une fois de plus – s’habituer à un nouveau logiciel… Si la direction mettait autant d’ardeur à mettre en place un plan de prévention contre les Rps qu’à déployer ses nouveaux logiciels… Avant le 27 avril, faites un relevé de vos compteurs bodet pour être certain qu’il n’y ait pas d’erreur lors de la transmission vers horoquartz.

 

Questions diverses.

 

Saint-Gaudens : opération commando « grand nettoyage de printemps ». Suite à la visite du dr adjoint, décision de faire le ménage, l’agence était à la limite de l’insalubrité, (dixit le président en séance). Ce sont les agents présents sur le site qui ont dû s’improviser agents de nettoyage. Les placards ont été complètement vidés. L’action fût menée « manu militari » à tel point qu’oubliant tout respect, des affaires de collègues furent, sans considération, vidées pêle-mêle dans des sacs poubelle !!! Imaginez la stupeur des collègues à leur retour quand ils ont vu cela. Les deux cdd arrivés le jour même, ont été mis de récurage d’office à la cuisine, bonjour l’accueil, dès le 1er jour à pôle emploi, corvée de c…… !

 

Graulhet, deux ans après, toujours pas d’aménagement de l’accueil… mais rassurez vous le président y songe… !

 

Labège. Rappel au dape de l’obligation d’un membre de l’eld à proximité de la zone d’accueil (et oui, goa ne suffit pas en zone d’accueil… !). Mais il n’y a pas que Labège, dans d’autres agences aussi, l’eld rechigne à être au front… ! Faites nous remonter les absents… et tous les problèmes que vous pouvez rencontrer en agence.

 

Vos représentants Solidaires Sud Emploi au Chsct :

 

Jean-Noël VERRIER agence de Saint-Jean

Jean-noel.verrier@pole-emploi.fr

Ghislain LORENZI agence de Tarbes Briand

ghyslain.lorenzi@pole-emploi.fr

Evelyne DIOUMASSI agence de Lourdes

evelyne.dioumassi@pole-emploi.fr

 

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 10:07
«En Grèce, des bidonvilles sont dans une situation comparable à celle de terrains plus traditionnels de MSF»
  • Entretien avec Reveka Papadopoulou, directrice générale de MSF en Grèce

RTR2YX1B_CompVoilà cinq ans que la Grèce fait face à une crise économique majeure. Les effets de 15 ans de croissance ininterrompue ont été balayés: le chômage est ainsi passé de 6,6 % en mai 2008 à 20% fin 2011, celui des jeunes atteignait plus de 40 % à la même époque. Nous avons interrogé Reveka Papadopoulou, la directrice générale de la section grecque de Médecins Sans Frontières afin de comprendre les conséquences de la crise, tant sur la société – notamment en matière sanitaire –, que sur l’ONG elle-même.

Michaël Neuman : Comment la crise grecque affecte-t-elle Médecins Sans Frontières ?

La première conséquence de la crise est sans aucun doute son impact sur le moral du personnel. Tous les employés ont un mari, un frère ou une mère qui a perdu son emploi et/ou dont les revenus ont drastiquement baissé, du fait d’une baisse des salaires, des pensions de retraites, de la hausse des impôts. Beaucoup de petits commerçants qui ont dû fermer boutique ne touchent aucune assurance chômage. Nous ne sommes pas en dehors de la société qui nous héberge. Or celle-ci est réellement en état de dépression collective.
La grande majorité de nos donateurs sont des retraités et des fonctionnaires. Au terme de cinq années de récession économique, nous sommes touchés de plein fouet par la chute des revenus de ces classes populaires. Nous arrivons à maintenir le nombre de nos donateurs ; ils sont environ 40 000. Mais leur contribution moyenne est en chute libre. De 2009 à 2011, nous avons perdu 40% de nos revenus.


Nous avons dû réduire nos effectifs: le personnel du bureau d’Athènes est ainsi passé de 25 à 21. Nous avons également revu nos stratégies de collecte, car nous étions confrontés à un dilemme: pouvions-nous continuer d’envoyer des mailings à une société à ce point-là sous pression? Nous avons diminué le budget de la collecte de 40 %. Lorsque nous avons relayé l’appel de fonds de Médecins sans Frontières pour la Somalie en septembre-octobre de l’année dernière, nous avons toutefois collecté 300 000 euros. Ceci montre malgré tout que la société grecque comprend notre démarche d'une solidarité qui dépasse les frontières.
La pression se voit aussi sur le recrutement. Si le nombre de candidats à l’expatriation n’a pas significativement évolué, les candidatures émanent de personnes plus diplômées et expérimentées. Au siège, lorsque nous avons ouvert un poste de comptable à mi-temps, dont le salaire tournait autour de 500 euros, nous avons reçu près de 300 candidatures. C’est considérable.


Peut-on mesurer l’impact de la crise sur la santé des personnes vivant en Grèce ?

Les plans d’austérité imposés à la Grèce exigent notamment la suppression de 150 000 postes dans la fonction publique en trois ans. Dans les hôpitaux, ils ont eu pour conséquence des coupes dans les budgets de 40% depuis 2009, des fusions entre établissements, des réductions d’effectifs. L’approvisionnement en médicaments connaît des ruptures régulières, du fait d’impayés. Et face à cela, la demande a augmenté – d’un quart entre 2009 et 2010 –, puisque nombre de personnes ne peuvent plus payer les services de la médecine privée. Même au sein des hôpitaux publics, l’accès est limité pour des raisons financières, puisqu’un tarif minimum de 5 euros est fixé par acte, hors cas d’urgence vitale.

Il y a une augmentation substantielle de la prévalence de la tuberculose parmi les migrants par exemple. L’incidence du VIH parmi les usagers de drogues à Athènes a augmenté de 1250% en un an, à mettre en parallèle avec l’interruption des programmes sociaux et notamment d’échange de seringues. L’incidence du VIH au sein de la population générale a cru de 52%. Pire, nous voyons ressurgir des cas de transmission du virus de la mère à l’enfant. Citons également le paludisme. Eradiqué en Grèce au milieu des années 70, il a fait sa réapparition à partir de 2009; puis c’est à une épidémie de cas autochtones que nous avons fait face en 2011. Nous avons également été confrontés à une épidémie du virus du Nil occidental en 2010 qui a fait 35 morts.

Nous avons aussi constaté une incapacité grandissante des familles à faire vacciner leurs enfants, puisque ces vaccinations s’effectuaient chez des pédiatres auxquels de nombreux Grecs n'ont plus accès.
Un certain nombre de ces chiffres ont été publiés dans le Lancet – l’article mentionnait également une augmentation des suicides de 40% entre les premiers semestres de 2010 et de 2011.
Cette crise sanitaire touche les retraités, les chômeurs, les jeunes, les personnes atteintes de maladie chronique etc. La vulnérabilité s’étend. La crise ne touche pas tout le pays de manière uniforme, mais il y a des poches de pauvreté extrême qui se développent. Les situations de certains bidonvilles sont tout à fait comparables à ce qu’on peut rencontrer sur les terrains d’intervention plus traditionnels de MSF.

MSF est une organisation médicale, à vocation internationale certes, mais qui a développé des programmes ‘nationaux’ depuis longtemps. L'ONG par exemple travaille en Grèce depuis 1996. Comment faites-vous face à ce paysage sinistré?

Ce n’est pas comme si les gens faisaient la queue au bureau pour se faire soigner.  En revanche, nous recevons de nombreux dons en nature: nourriture, médicaments, vêtements, pas toujours facile à gérer. Ce que nous tentons de faire, c’est de ne pas agir isolément. Nous nous associons notamment avec des institutions médicales universitaires, pour tenter de définir, ensemble, un constat et des éléments de réponses appropriées. Je ne souhaite en aucun cas cultiver l’illusion que les ONG puissent être la réponse aux problèmes que nous traversons. Ce qu’il faut faire est de contribuer à renforcer nos collègues du secteur public qui luttent pour que la santé continue d’être considérée comme un bien commun. Dans cet esprit, nous n’avons pas souhaité ouvrir de cliniques privées.

Nous menons également des activités ponctuelles d’assistance, auprès des sans-domiciles pendant la vague de froid hivernal par exemple. Nous travaillons également à la mise en place d’un projet concernant le paludisme. Et continuons à travailler auprès des migrants. Ceci n’est d’ailleurs pas sans poser de problèmes: fait nouveau qui témoigne des changements à l’œuvre dans la société grecque, nous recevons régulièrement des lettres ou des coups de téléphones de menaces suite à nos interventions auprès des étrangers. Les agressions racistes à Athènes sont de plus en plus nombreuses.

Face à ces évolutions, comment vous positionnez-vous publiquement, et politiquement ?

Pendant longtemps, l’Eglise a conservé le monopole de la solidarité. Ce qui se passe actuellement dans le pays est donc fascinant: on voit se développer des nouveaux réseaux de solidarité, les gens travaillent à résoudre leur problème ensemble. Des cliniques sociales, des pharmacies sociales, des supermarchés sociaux se mettent en place. De nombreux membres de l’organisation participent à ces actions, sur une base individuelle. Quelques-uns ont ainsi décidé d’assurer une partie du service médical lors des manifestations. Réalisons ici que ce qui se passe actuellement en Grèce pourrait être le modèle de ce que sera l’Europe dans un futur proche. Souhaitons-nous que le contrat social entre gouvernés et gouvernements se rompe partout comme c’est le cas ici ?

Toutefois, les interventions publiques d’organisations grecques dans le débat public sont nombreuses, incessantes. Quel pourrait être l’intérêt pour MSF de dénoncer l’incapacité des autorités publiques à gouverner efficacement? Tout le monde le dit déjà, de l’épicier du bas de la rue, aux journalistes en passant par les associations. Il faut que nous trouvions notre propre voix. Aujourd’hui, nous défendons avant tout le point de vue qu’un service public de santé fort doit persister. Il y a eu beaucoup de frustrations au sein de l’association de la part de nombreux membres qui souhaitaient que MSF soit plus présente dans le débat public et aussi sur le terrain. Le fait que nous intervenions auprès des sans-domiciles hier, des personnes atteintes par le paludisme demain, tout cela est un catalyseur d'énergies qui nous aide a surmonter la situation dans laquelle nous nous trouvons.

 

Photo © Reuters

Liberation.fr, 12 mars 2012


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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 09:49
A Florange, des métallos bloquent l'aciérie ArcelorMittal
Assemblée générale à ArcelorMittal pour décider d'actions à venir, sur le site de Florange, le 12 mars 2012
Assemblée générale à ArcelorMittal pour décider d'actions à venir, sur le site de Florange, le 12 mars 2012 (© AFP Jean-Christophe Verhaegen)

Ce mardi matin, une trentaine d'ouvriers ont décidé de perturber la production du site qui est, assurent-ils, menacé de fermeture.

Des métallurgistes bloquent depuis 6h30 l’accès aux bâtiments administratifs de l’usine ArcelorMittal de Florange (Moselle), a constaté mardi matin un journaliste de l’AFP. Une trentaine d’ouvriers portant des chasubles de la CFDT, de la CGT et de FO ont pris position devant le poste de contrôle menant aux «grands bureaux» où travaillent d’ordinaire plusieurs centaines de cadres.

 

Dans la lumière blafarde de l’aube, les métallos ont improvisé devant les grilles un bûcher avec des ballots de paille et des palettes de bois. Quelques cadres et personnels administratifs ont été contraints de faire demi-tour par les ouvriers protestataires, qui craignent une fermeture prochaine de l’aciérie. La plupart des cols blancs embauchent à 8 heures. «Il s’agit de perturber une nouvelle fois la production du site» qui est en partie pilotée depuis les «grands bureaux», a expliqué un syndicaliste. Le blocage devrait se poursuivre toute la journée, a-t-il assuré.

 

Il s’agit du deuxième blocage de l’accès aux bâtiments administratifs de l’usine en moins de deux semaines. Le 28 février, une cinquantaine de métallos avaient bloqué pendant une douzaine d’heures l’accès aux «grands bureaux». Ce blocage avait été jugé «inacceptable» par la direction Atlantique-Lorraine du groupe. «ArcelorMittal condamne vivement le blocage (…) par un groupe restreint de syndicalistes (qui) interdisent ainsi l’accès à leur lieu de travail aux autres salariés de l’entreprise», avait estimé la direction dans un communiqué.

 

Lundi, les ouvriers ont décidé en assemblée générale de poursuivre leur mouvement. L’intersyndicale a annoncé qu’elle effectuerait de nouveaux blocages mardi, qu’elle se rendrait dans tous les ateliers du site mercredi et qu’elle «monterait» à Paris jeudi. Une «grande journée nationale» de manifestation sera en outre organisée le 22 mars à Florange par la CGT sur le thème de «L’industrie et la sidérurgie en France», a indiqué ce syndicat qui prévoit de faire venir en Lorraine «des milliers de métallos français et belges».

 

Le 8 mars, la direction, accompagnée d’une trentaine de vigiles, avait repris possession des «grands bureaux», investis le 20 février par des métallurgistes aux cris de «Mittal, on veut du travail».

En engageant le mouvement à la fin février, une intersyndicale CFDT-CGT-FO (la CGC/CFE s’en est retirée depuis) avait promis de faire de Florange «le cauchemar du gouvernement» si les deux hauts fourneaux de l’aciérie, en sommeil depuis plusieurs mois, n’étaient pas remis rapidement en route.

 

ArcelorMittal assure qu’il ne s’agit que d’une mise en veille temporaire, rendue nécessaire par une demande mondiale d’acier insuffisante.

 

Liberation.fr, mardi 13 mars 2012

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13 mars 2012 2 13 /03 /mars /2012 09:44
Les Cofinoga de Merignac en grève contre les suppressions de postes
Des employées se tiennent, le 20 janvier, devant l'entrée du site principal de la société de prêt à la consommation Cofinoga, à Mérignac, en Gironde
Des employées se tiennent, le 20 janvier, devant l'entrée du site principal de la société de prêt à la consommation Cofinoga, à Mérignac, en Gironde (Photo Jean-Pierre Muller. AFP)

Fin janvier, la direction de l'entreprise de crédit a annoncé la suppression de 433 postes. Les salariés réclament des solutions de reclassement.

Quelque 95% des salariés de LaSer Cofinoga à Mérignac (Gironde) étaient en grève lundi pour dénoncer l'absence de propositions de reclassement pour les 433 postes supprimés et ont reconduit leur mouvement lors d'une assemblée générale, a-t-on appris de source syndicale.

«Nous avons bloqué les accès des parkings dès 6 heures du matin tout en laissant la possibilité aux salariés d'aller embaucher à pied», a indiqué au nom de l'intersyndicale Jean-Luc Gayon (CGT).

Dans la matinée, une délégation de l'intersyndicale a rencontré le chef d'établissement et la direction des ressources humaines du site, a indiqué Jean-Luc Gayon, s'exprimant au nom de l'intersyndicale CFDT-CFTC-SNB-CGT-FO-Unsa-CGT.

«Ils nous ont dit qu'ils prennent en compte nos demandes mais qu'il leur faut du temps pour apporter des réponses», a affirmé Jean-Luc Gayon. A l'issue de cette rencontre, les salariés ont reconduit le mouvement lors d'un vote en assemblée générale.

Selon Jean-Luc Gayon, le mouvement a été suivi par 50% des 135 salariés d'un deuxième site, à Jurançon (Pyrénées-Atlantiques).

Demande de commission d'enquête

Sollicitée par l'AFP, la direction de LaSer Cofinoga n'avait pas communiqué son estimation du taux de participation à la grève à Mérignac et Jurançon.

Parallèlement, le député MoDem Jean Lassalle a annoncé lundi qu'il avait récemment déposé une demande de commission d'enquête à l'Assemblée nationale «sur les causes réelles des 433 suppressions d'emplois annoncées dans l'entreprise Cofinoga».

Depuis l'annonce fin janvier de la suppression de ces postes il n'y a eu aucune avancée de la part de la direction, selon un communiqué de l'intersyndicale qui rappelle que ses «revendications reposent sur un préalable : aucun licenciement sec, l'ouverture de postes de reclassement en tenant compte du bassin de vie des salariés et la réindustrialisation du site de Mérignac (Gironde)».

La direction de LaSer Cofinoga, détenu à parts égales par BNP-Paribas et Les Galeries Lafayette, avait expliqué que sa décision était la conséquence d'«une situation de crise économique sans précédent» et d'«évolutions législatives» défavorables au crédit à la consommation.

 

Liberation.fr, 12 mars 2012

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 11:57
L'appel des femmes arabes pour la dignité et l'égalité

LEMONDE.FR | 08.03.12 | 07h50   •  Mis à jour le 08.03.12 | 10h51

 

 

 

Une femme, enroulée dans le drapeau tunisien, manifeste dans une rue de Tunis, le 20 janvier 2011.

Une femme, enroulée dans le drapeau tunisien, manifeste dans une rue de Tunis, le 20 janvier 2011.AFP/MARTIN BUREAU

Nous, femmes arabes impliquées dans les luttes pour la démocratie, la dignité et l'égalité, nous, actrices au premier plan des changements exceptionnels que connaît le monde arabe, tenons à rappeler à l'opinion publique que les femmes sont en droit de bénéficier au même titre que les hommes du souffle de liberté et de dignité qui gagne cette région du monde.

Depuis toujours, les femmes mènent des luttes pour obtenir des acquis, plus ou moins importants selon les pays. Mais ces acquis demeurent en deçà de leurs aspirations et font de leur statut un des plus reculés dans le monde.

 

Les violences demeurent répandues tant dans l'espace public que privé et très peu de mesures sont prises pour mettre fin à ce fléau.

Les codes de la famille ne sont dans la plupart des pays arabes que des textes instituant l'exclusion et la discrimination.

 

Les autres lois que sont le code de la nationalité, certains codes civils et les lois pénales ne font que renforcer ces discriminations. Ces lois violent les droits les plus élémentaires et les libertés fondamentales des femmes et des fillettes par l'usage de la polygamie, le mariage des mineures, les inégalités en matière de mariage, de divorce, de tutelle sur les enfants ou encore l'accès à la propriété et à l'héritage.

 

 

Certaines lois permettent même à la parentèle masculine de tuer des femmes et des filles avec le bénéfice de circonstances atténuantes dans le cadre des crimes d'honneur.

Si la majorité des pays arabes (à l'exception du Soudan, et de la Somalie) a ratifié avec plus ou moins d'empressement la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (Cedaw), adoptée par l'ONU en 1979, ces ratifications sont restées sans impact réel sur le statut et la condition des femmes.

 

 

Aujourd'hui que le monde arabe est en phase de construction démocratique pour la consolidation de l'Etat de droit et des droits humains, nous considérons que si l'égalité ne peut se réaliser sans la démocratie, la pleine jouissance de cette démocratie ne peut se réaliser sans une égalité totale entre les hommes et les femmes.

 

 

C'est pourquoi nous appelons les Etats, les partis politiques et la société civile dans ces pays à tout faire pour que la dignité des femmes et leur égalité avec les hommes ne soient pas une fois de plus sacrifiées au nom de prétendues priorités.

 

 

Aucune démocratie en effet ne peut se construire au détriment de la moitié de la société. Ensemble nous avons fait notre présent, ensemble nous construirons un avenir meilleur.

 

 

Nous exigeons :


- la préservation des acquis, l'égalité totale et effective et l'inscription des droits des femmes dans les constitutions ;


- les mesures législatives et administratives afin d'éradiquer les violences faites aux femmes ;


- la ratification et le respect de la Cedaw sans réserve dans son esprit et dans toutes ses implications concrètes ;


- l'adoption de lois qui protègent les femmes des inégalités sociales et économiques, des discriminations, en particulier familiale ;


- les mesures d'action positive afin d'assurer l'accès des femmes aux postes de décision et à leur pleine participation à la vie politique et associative ;


- la dénonciation des voix qui s'élèvent ici et là pour discriminer les femmes au nom d'une lecture rétrograde des préceptes religieux ainsi que celles qui voudraient leur interdire une participation pleine et entière à une vie digne et respectueuse des droits humains ;

 

 

Les huit signataires de l'appel :

 


- Souhayr Belhassen, présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), tunisienne ;

- Bochra Belhadj Hmida, avocate, cofondatrice et ex-présidente de l'Association tunisienne des femmes démocrates, tunisienne ;

- Shahinaz Abdel Salam, blogueuse et activiste, égyptienne ;

- Nawal El Saadawi, médecin psychiatre, écrivain et féministe historique, égyptienne ;

- Tahani Rached, réalisatrice, égyptienne ;

- Samar Yazbek, écrivain, syrienne ;

- Azza Kamel Maghur, avocate internationale et membre du Conseil Libyen des Droits de l'Homme, libyenne ;

- Wassyla Tamzali, féministe et essayiste, algérienne.

 

 

Soutenues par :


Sylviane Agacinski, philosophe ; Keren Ann, chanteuse ; Elisabeth Badinter, philosophe ; Josiane Balasko, comédienne ; Juliette Binoche, comédienne ; Dominique Blanc, comédienne ; Louis Chedid, chanteur ; Umberto Eco, écrivain ; Marianne Faithfull, chanteuse ; René Frydman, obstétricien ; Juliette Gréco, chanteuse ; Claudie Haigneré, astronaute et femme politique ; Françoise Héritier, anthropologue ; Isabelle Huppert, comédienne ; Axel Kahn, généticien ; La Grande Sophie, chanteuse ; Talisma Nasreen, écrivain ; Olivia Ruiz, chanteuse ; Rayhana, auteure et comédienne ; Annette Wieviorka, historienne ; Mazarine Pingeot, professeure de philosophie et écrivain ; Catherine Deneuve, comédienne.

 

 

L'appel peut être signé par tout citoyen. La pétition sera remise au Président du Conseil Européen à l'occasion du Sommet des chefs d'état et de gouvernement de l'Union Européenne à Bruxelles, le 25 mai 2012. Signez cette pétition en ligne.

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 11:48
Aux Etats-Unis, la revanche des "salopes" contre les républicains

Lettre des Etats-Unis | LEMONDE | 08.03.12 | 09h49   •  Mis à jour le 08.03.12 | 11h19

A force d'essayer de perdre les élections, ils vont finir par y arriver... Voilà maintenant les républicains en guerre contre une partie non négligeable de leur électorat : les femmes. Après la guerre contre la science, les impôts, l'assurance-santé, le mariage gay..., ces messieurs ont lancé une offensive anti-contraception.
"On se croirait revenus aux années 1950", s'est indignée Debbie Wasserman Schultz, la responsable démocrate, appelant les femmes à envoyer "5 dollars ou plus" au parti pour financer la contre-attaque (rien de tel que les "culture wars" pour remplir les coffres).

La campagne devait être tout-économie. Elle a pris un tour quasi puritain. La pilule a remplacé le chômage. Les journalistes étrangers, qui avaient peiné sur subprimes, sont confrontés à de nouveaux défis : comment traduire "slut" en respectant le degré adéquat de vulgarité. "Salope" ? "Traînée", comme le suggèrent des dictionnaires plus anciens ? C'est en tout cas le mot du moment. Et, d'après l'ultra-conservateur Rush Limbaugh, l'animateur radio le plus écouté du pays, c'est celui qui convient pour décrire les femmes qui demandent que la pilule soit couverte par leur assurance-santé...

 

Dans la presse, on lit des titres inédits. Washington Post, le 2 mars : "Les utérus de Virginie sont-ils prioritaires pour les électeurs ?" Ils le sont apparemment pour les membres du Parlement local (82 % d'hommes). A l'initiative des extrémistes républicains, les élus ont passé des heures à soupeser le type d'échographie à imposer aux femmes de Virginie pour les dissuader de recourir à l'avortement.

 

Le public a découvert avec effroi toutes sortes de détails sur les sondes qui allaient être introduites dans les vagins sur décision de la force publique. Finalement, les républicains ont reculé. Une échographie externe suffira. Mais "s'ils continuent à céder à leurs penchants sexistes et rétrogrades, ils risquent de se retrouver à la porte en novembre", a assuré la chroniqueuse Petula Dvorak.

 

Curieusement, les militants qui sont les premiers à se plaindre des intrusions du gouvernement dans leur vie ne voient aucune contradiction à se mêler de pilule et de mammographies. Parfois les intéressées ne sont même pas consultées. Mi-février, au Congrès, quand la représentante Carolyn Maloney a pris place pour une audition sur la contraception, elle a explosé : "Où sont les femmes ?" Le panel était soigneusement représentatif : un évêque catholique, un révérend luthérien, un rabbin... Cinq hommes, pas une femme.

 

Le débat portait sur la décision de Barack Obama d'étendre aux institutions religieuses le remboursement de la contraception, rendu obligatoire par la réforme de la santé de 2009. Les républicains sont contre. Ils estiment qu'il en va de la liberté de religion et que nul n'a le droit d'imposer à un établissement catholique de subventionner une pratique qui va contre sa conscience.

 

L'administration Obama répond que les Eglises elles-mêmes sont dispensées de la réglementation, que les compagnies d'assurances n'ont pas de conscience. Et qu'une femme de ménage orthodoxe, musulmane ou bouddhiste travaillant dans l'un des 600 hôpitaux catholiques du pays est en droit de bénéficier du même accès à la contraception gratuite qu'une employée du secteur public.

 

La discussion a dérapé lorsque Rush Limbaugh, à l'antenne, s'en est pris à Sandra Fluke - et à toutes autres "feminazis" -, traitant l'étudiante qui avait témoigné sur le coût des contraceptifs au Congrès de "prostituée" : "Si nous devons payer pour vos contraceptifs, alors nous voulons quelque chose en retour. Que vous mettiez les vidéos en ligne, comme ça tout le monde pourra voir..." Depuis, le goujat en chef n'en finit plus de s'excuser, mais neuf de ses sponsors l'ont déjà lâché. En 2008, Barack Obama avait conquis le vote féminin avec 7 points d'avance sur John McCain. Cette année, les démocrates étaient inquiets de la tiédeur des femmes des banlieues aisées, la nouvelle catégorie-cible des sondeurs.

 

Depuis janvier, les électrices se sont réveillées : 10 points de hausse pour M. Obama. Et 30 % des républicains donnent même raison au président sur le sujet. Les conservateurs croyaient enfourcher un thème porteur : "l'offensive" du président contre la religion. La misogynie latente est ressortie.

 

Et les républicains se retrouvent avec l'image d'un parti quelque peu démodé. Comme l'a dit le milliardaire Foster Friess, qui finance la campagne du catholique intégriste Rick Santorum, "quand j'étais jeune, les filles utilisaient un comprimé d'aspirine comme contraceptif.

Elles se le mettaient entre les jambes, ça ne coûtait pas cher". C'était le bon temps. Les filles gardaient les cuisses serrées, et ça ne ruinait pas l'assurance-santé...

 

lesnes@lemonde.fr Corine Lesnes Article paru dans l'édition du 08.03.12

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 14:47
Les jeunes sans-papiers ont une porte vers le monde du travail
SAMEDI 03 MARS 2012

TRAVAIL • Les jeunes étrangers sans statut légal devraient pouvoir suivre un apprentissage. Le Conseil fédéral applique le mandat parlementaire.

 

Que se passe-t-il quand un jeune sans-papiers arrive au terme de sa scolarité obligatoire? Il se retrouve le bec dans l’eau. Faute de permis de séjour ou de travail, il ne peut pas entreprendre d’apprentissage. Seule la voie des études lui est ouverte. Cette situation dont personne ne nie le caractère dramatique va bientôt changer. Donnant suite à une motion du PDC genevois Luc Barthassat, le Conseil fédéral veut ouvrir à ces jeunes la voie de l’apprentissage.
«Ils ne traîneront plus dans la rue», se réjouit le conseiller national. Le projet d’ordonnance envoyé hier en procédure de consultation prévoit essentiellement deux conditions: cinq ans de scolarité obligatoire en Suisse et la maîtrise d’une langue nationale. La consultation prendra fin le 8 juin.

 

Le turbo de la ministre


Après l’adoption de la motion Barthassat par les deux Chambres, en 2010, le Conseil fédéral était tenu d’agir. La cheffe du Département fédéral de justice et police, Simonetta Sommaruga, a mis le turbo. La mise en œuvre de la réforme sera d’autant plus rapide qu’elle interviendra par voie d’ordonnance. Cette procédure permet de gagner du temps, mais elle exclut aussi toute possibilité de référendum. L’UDC, qui est le seul parti à avoir combattu à l’unanimité la motion Barthassat pendant les débats parlementaires, a donc les mains liées.


«Je ne peux pas vous dire si nous aurions lancé un référendum, commente le vice-président de l’UDC Yvan Perrin. A titre personnel, j’estime que les enfants n’ont pas à subir les effets d’une situation dont ils ne sont pas responsables. Néanmoins, on ne fait que reporter le problème. Que se passera-t-il dans quatre ans quand ces jeunes auront terminé leur apprentissage? Il y aura sans doute un projet de loi visant à leur octroyer un permis de séjour. On aurait dû avoir l’honnêteté de le reconnaître d’emblée.»

 

Pas automatique


Pour Alessandro de Filippo, coordinateur du Collectif de soutien aux sans-papiers de Genève et coprésident de l’association «Aucun enfant n’est illégal», c’est justement parce qu’il laisse la porte ouverte à une régularisation ultérieure que le projet du Conseil fédéral va dans la bonne direction. C’est aussi l’avis du municipal lausannois Oscar Tossato (PS), directeur de l’enfance, de la jeunesse et de l’éducation.  Il faut cependant préciser que le projet ne prévoit aucune automaticité. Les autorisations de séjour seront prolongées au cas par cas, même si l’obtention d’un CFC prendra la valeur d’un certificat d’intégration.


Début 2010, la ville de Lausanne a contribué au débat national en annonçant son intention de proposer des places d’apprentissage à des jeunes sans papiers. «En réalité, reconnaît Oscar Tossato, nous n’aurions pu leur offrir qu’une «formation qualifiante» et non un véritable CFC.» Voilà pourquoi, après l’adoption de la motion Barthassat, la municipalité a décidé d’attendre une solution nationale. Oscar Tossato salue le projet présenté hier, mais il estime que les conditions retenues par le Conseil fédéral devraient être assouplies.


Le nombre de jeunes concernés peut être évalué avec une certaine précision grâce aux statistiques scolaires. Selon un rapport de l’Initiative des villes, entre 300 et 500 jeunes sans-papiers finissent l’école obligatoire chaque année. Deux tiers d’entre eux pourraient envisager de commencer un apprentissage.  Cela correspond au maximum à 0,5% des 80 000 contrats d’apprentissage conclus chaque année en Suisse. I

 

LeCourrier.ch

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 14:44
 
Le président de La Poste, Jean-Paul Bailly, va ouvrir "dans les prochains jours, un cycle d'écoute et de dialogue sur la santé et le bien-être au travail", après le suicide mercredi dernier d'un jeune cadre à La Poste de Rennes, a-t-il annoncé dans un communiqué mardi.

 

 

Le président de La Poste, Jean-Paul Bailly, va ouvrir "dans les prochains jours, un cycle d'écoute et de dialogue sur la santé et le bien-être au travail", après le suicide mercredi dernier d'un jeune cadre à La Poste de Rennes, a-t-il annoncé dans un communiqué mardi.

 

 

 

Par ailleurs, La Poste "met tout en oeuvre" pour que les trois enquêtes ouvertes à l'issue de ce suicide "se déroulent dans les meilleurs conditions", assure le communiqué.

Trois enquêtes ont été ouvertes par la police judiciaire, l'inspection du travail et le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).

 

"L'entreprise exprime son soutien et sa confiance à l'ensemble de l'encadrement et des collaborateurs particulièrement affectés dans ces circonstances douloureuses", assure également la direction.

Jérémy Buan, un cadre supérieur, s'est jeté mercredi du haut de la poste centrale de Rennes. Il a laissé une lettre de désespoir où il exprime son "anxiété professionnelle" et son incapacité à vivre dans un "tel contexte opprimant".

Ses collègues ont salué sa mémoire, lundi, lors d'un hommage organisé devant la poste centrale de Rennes, avant ses obsèques mardi matin à Combourg, près de Rennes. La cérémonie religieuse a rassemblé environ 500 personnes, selon la CFDT.

 

"J'ai interpellé le siège dès jeudi ou vendredi en disant qu'il était temps que M. Bailly donne un signe aux postiers pour arrêter d'être dans le déni: les postiers ont le droit d'essayer de comprendre ce qui peut se passer aujourd'hui à La Poste", a déclaré à l'AFP Alain Barrault, secrétaire national de la fédération CFDT chargé notamment de La Poste.

Le responsable syndical a indiqué qu'il devait rencontrer M. Bailly mardi à Paris, à 17h30. Il espère que cette réunion permettra de "trouver les meilleures solutions possibles pour arrêter ce qui est en train de se passer à La Poste".

Vendredi matin une autre rencontre entre le syndicat et la direction devrait avoir lieu à Rennes avec le directeur régional, Jacques Meslin, en présence d'Elodie, la compagne de Jérémy, selon la CFDT.

 

LePoint.fr

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 14:35

Le Point.fr - Publié le 06/03/2012 à 12:34 - Modifié le 06/03/2012 à 12:43

D'après une étude, la moitié des salariés français estiment que le travail occupe la place la plus importante dans leur vie.

Le "débordement" du travail sur la vie privée est "le plus souvent subi et, dans ce cas, mal vécu", souligne l'étude.

Le "débordement" du travail sur la vie privée est "le plus souvent subi et, dans ce cas, mal vécu", souligne l'étude. © Amruth / Sipa

 

Pour la moitié des salariés français, le travail occupe la place la plus importante dans leur vie, alors que la quasi-totalité d'entre eux souhaiteraient donner plus d'importance à leur vie privée, indique une étude du cabinet Technologia publiée mardi. Cette proportion n'est pas identique selon les catégories socioprofessionnelles.

 

Parmi les cadres et les professions intellectuelles supérieures, 61 % des personnes interrogées déclarent que le travail occupe la première place. 54 % des professions intermédiaires le pensent aussi, mais la proportion tombe à 27 % chez les employés.

 

 

Ce "débordement" du travail sur la vie privée est "le plus souvent subi et, dans ce cas, mal vécu", souligne l'étude. Le cabinet, qui s'est appuyé sur un questionnaire diffusé à 22 482 personnes salariées en emploi et ses 1 533 réponses ainsi que sur des entretiens, souligne toutefois qu'il "n'existe pas de fatalité", puisque près de la moitié des salariés (48 %) qui préfèrent donner la priorité à leur vie de famille y arrivent tout de même. Mais le sommeil, la vie privée ou la sexualité servent alors de "variables d'ajustement", ajoute l'étude. Ce qui a parfois un prix : "culpabilité, divorce, troubles sexuels"...

Travail de nuit "massif" chez les cadres

Le travail de nuit des cadres apparaît notamment "massif", selon l'enquête : "Près de la moitié des cadres et des professions intellectuelles supérieures (47,4 %) reconnaissent travailler fréquemment le soir ou la nuit sur leur temps personnel." Permise par la multiplication des outils de communication (smartphone, tablette, portable), "cette intrusion nuit au sommeil et à la vie intime et sexuelle pour 80 % d'entre eux". Les ouvriers paraissent davantage résister à ce "débordement" du travail sur la vie privée, note l'enquête.

 

 

Et les parents de plus de trois enfants semblent plus organisés que d'autres salariés pour mener de front ces deux vies, relève-t-elle également. Le travail peut toutefois jouer le rôle d'une "béquille" quand la vie personnelle chancelle, note l'étude, mais "dans certaines limites".

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6 mars 2012 2 06 /03 /mars /2012 14:29

Le Point.fr - Publié le 06/03/2012 à 13:34

La direction de Vivéo conteste la décision de la cour d'appel qui a annulé un plan social faute de motif économique véritable.

Un plan social devant la Cour de cassation

© Alexandre Marchi / PhotoPQR/L'Est républicain


La direction de l'entreprise Vivéo conteste l'annulation par la cour d'appel de Paris d'un plan social concernant 64 salariés pour absence de motif économique. C'est la première affaire de ce type qui monte jusqu'à la Cour de cassation, dont la décision pourrait faire l'effet d'une bombe.

 

À l'heure où les plans sociaux et de restructuration défrayent la chronique, l'enjeu de cette affaire est crucial. Car, qui dit nullité du licenciement économique dit obligation de réintégrer les salariés licenciés, avec son lot de sueurs froides pour les directions d'entreprise. "Le législateur cantonne jusqu'à présent la nullité des licenciements aux cas d'absence ou d'insuffisance d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). L'absence de motif économique est en revanche sanctionnée par des indemnités versées aux salariés", explique Sophie Brezin, avocate spécialisée en droit du travail. En cas d'annulation du PSE, les salariés auront le choix entre demander leur réintégration ou solliciter des dommages et intérêts, dont le minimum est fixé à 12 mois.

"Stratégie de prédation"

Retour sur l'affaire. En février 2010, l'éditeur de logiciels bancaires, filiale membre du groupe suisse Téménos, consulte son comité d'entreprise (CE) sur un projet de restructuration motivé par une baisse du chiffre d'affaires, le secteur étant notamment en proie à une concurrence accrue, nécessitant des investissements en matière de recherche et développement. 64 postes sur 180 sont concernés. L'entreprise établit un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui prévoit des mesures destinées à favoriser des départs volontaires, des mesures d'aménagement du temps de travail, une procédure de reclassement interne et la recherche de reclassements externes.

 

Mais un rapport d'expertise effectué à la demande du CE et déposé en juin 2010 livre une autre vérité. Constatant une baisse d'activité, l'expert souligne néanmoins que la situation de Vivéo France demeure profitable. Pis, ce dernier indique que le projet de restructuration envisagé répond à une logique purement financière et à une "stratégie de prédation", et ce, d'autant que la mesure affecte de nombreux salariés se trouvant dans des catégories "à risque".

 

Le CE s'empare de ce rapport et saisit le juge des référés du TGI de Paris d'une demande en annulation ou de modification du plan de sauvegarde de l'emploi et de suspension du projet de licenciements. Mais le tribunal l'en déboute. Entre-temps, plusieurs départs de salariés interviennent en application d'un "protocole de départs volontaires" négocié avec l'employeur.

Nullité du PSE

Le CE change son fusil d'épaule et assigne au fond devant ce même tribunal en demandant l'annulation des licenciements. De nouveau débouté, le CE fait appel et obtient enfin gain de cause. Dans un arrêt du 12 mai 2011, la cour d'appel de Paris juge que la procédure de licenciement collectif ne repose pas sur un motif économique et qu'elle est à ce titre atteinte de nullité "avec tous les effets subséquents".

 

Les magistrats du second degré considèrent en effet que, pour se prononcer sur la validité du licenciement, il faut préalablement vérifier l'existence d'une cause économique et que, lorsque celle-ci n'est pas établie, toute la procédure est entachée de nullité. En clair, cette "cause" économique est le postulat de base de chaque licenciement, et, faute d'exister, la procédure est viciée depuis le début. Il s'ensuit que la consultation des représentants du personnel sur le PSE n'a plus de sens et que ce dernier est nul.

 

 

Mais cette position court-circuite la règle du droit du travail qui limite la nullité aux plans de sauvegarde insuffisants. C'est précisément ce que reproche Vivéo dans son pourvoi déposé le 8 juillet 2011. Selon la société, la nullité ne peut s'étendre à un cas non prévu par la loi. Autrement dit, le législateur a fait le choix de ne cantonner la nullité qu'au seul cas d'absence ou d'insuffisance d'un plan de sauvegarde de l'emploi, en accordant des dommages et intérêts au salarié licencié sans cause économique. S'il avait voulu qu'il en soit autrement, il l'aurait exprimé.

Licenciements "de confort"

Une confirmation de l'arrêt de la cour d'appel se traduirait, concrètement, par la réintégration des salariés concernés, dont par hypothèse les licenciements sont censés n'avoir jamais existé. Et leurs indemnités de rupture seront compensées avec le salaire qu'ils auraient dû percevoir depuis leur licenciement.

 

En toile de fond de cette affaire sont visés les licenciements dits de "confort" adossés à l'environnement concurrentiel des entreprises en bonne santé financière. Pourront-elles continuer à licencier sur des motifs économiques non conformes aux exigences du droit français si la Cour de cassation rejette le pourvoi de la direction de l'entreprise ? "Il est en effet souvent difficile pour elles, et notamment pour les groupes importants, de justifier d'un motif économique au regard des exigences du Code du travail et de la jurisprudence sociale. Quand elles le pourront, les entreprises continueront probablement à privilégier les plans de départs volontaires, les salariés ne remettant alors pas en cause la motivation économique de leur départ", présume Me Brezin.

 

À savoir : ni le Code du travail ni la jurisprudence ne définissent les "difficultés économiques" susceptibles de justifier un licenciement (article L1233-3 du Code du travail). L'appréciation se fait au cas par cas par les juges du fond, qui ont ces dernières années sensiblement durci leur contrôle. Concernant les entreprises appartenant à un groupe, les difficultés économiques s'apprécient aussi au regard de la situation des secteurs d'activité du groupe.

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